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A gauche, ils veulent virer les socialistes

Béatrice Vessiller : « Ça manque de dynamisme à la mairie »

Une cantonale partielle a eu raison de la bonne entente entre socialistes et écologistes à Villeurbanne. Au soir du premier tour, le 6 juin 2010, Béatrice Vessiller arrive en deuxième position derrière le socialiste Richard Llung. Jean-Paul Bret, le maire PS de la ville, lui intime de se retirer au profit de son poulain. L’écologiste refuse. Et se voit retirer toutes ses fonctions.

Si elle a perdu de justesse la partielle, Béatrice Vessiller a bien remporté le canton Villeurbanne-centre neuf mois plus tard, à nouveau face à Richard Llung. Trois ans plus tard, les plaies sont encore vives à Villeurbanne, où le maire a la rancune tenace. C’est ainsi que socialistes et communistes d’un côté et écologistes et Parti de gauche de l’autre se retrouveront dans les urnes aux municipales.

« La victoire est en marche », veut croire la tête de liste du Rassemblement citoyen pour Villeurbanne. Pour l’emporter contre Jean-Paul Bret, maire depuis 13 ans dans une ville gouvernée par les socialistes depuis 1947, Béatrice Vessiller s’est lancée très tôt. « Nous sommes en campagne depuis un an. Puis, depuis la rentrée, nous organisons des ateliers participatifs sur les déplacements, l’éducation, la solidarité... », énumère la candidate.

Depuis, elle n’a jamais relâché d’effort. Ce lundi, elle tracte ainsi à la sortie de l’école publique du Tonkin. L’éducation est l’un de ses chevaux de bataille et notamment l’organisation des nouveaux rythmes scolaires qui font grincer quelques dents dans la ville. Elle propose une remise à plat du système concocté par la mairie.

Mais également la construction de deux nouvelles écoles, à Gratte-Ciel et à Grandclément. Et tant pis si Jean-Paul Bret propose d’en réaliser trois. « Depuis 1999, la ville a gagné 20 000 habitants et il n’en a construit aucune. C’est maintenant qu’elles sont surchargées, pas en 2020 », raille la candidate. « Bret n’a fait que pousser les murs. » Pour appuyer ces dires, elle sort son smartphone et montre un mail reçu des services de la petite enfance. Appelés à remplacer un bac de tri dans une école, ils ont dû botter en touche. « Un bac de tri c’est 50 euros chez Botanic », s’exaspère l’écologiste. « Ça manque de dynamisme, de volonté d’agir. »

Devant l’école du Tonkin, l’accueil est bon. Les mamans prennent le tract que Béatrice Vessiller leur tend, la reconnaissent. Certaines restent pour discuter. « Il n’y a pas beaucoup de diversité sur votre liste », pointe une maghrébine. « Si », répond la candidate qui sort aussitôt son programme avec les photos de ses colistiers. Il y en a effectivement un certain nombre. « Zémorda Khelifi est même en troisième position », fait remarquer l’élue.

Zémorda Khelifi est la cofondatrice du collectif C3Ctrop qui milite pour une amélioration de la desserte du C3. Surchargé (55 000 voyages/jour), constamment coincé dans les bouchons, le C3 est sans doute la ligne de bus qui fonctionne le moins bien de tout le réseau TCL. Les Verts réclament un tramway, Jean-Paul Bret veut d’abord un double site propre. « Si le Sytral (autorité organisatrice des transports à Lyon, ndlr) investit maintenant 60 millions dans un site propre, le tramway, on ne l’aura pas avant 2030 », peste l’écologiste.

Encore faut-il que Béatrice Vessiller parvient à se faire entendre au Sytral où l’élue, seule opposante au tandem Rivalta/Collomb, fait office de chiffon rouge. « Si on gagne Villeurbanne, il faut qu’ils écoutent l’avis des électeurs », tente de se persuader la candidate.

Pour y arriver, est-elle prête à fusionner avec la liste du maire sortant ? « On verra au soir du premier tour », répond l’intéressée. Là-dessus, au moins, elle est d’accord avec Jean-Paul Bret.

Lire aussi :

- Lyon 1er : Nathalie Perrin-Gilbert : « On n’exclut pas de gagner au 1er tour »
- Décines : Farida Boudaoud : « Moi, je n’ai pas une écharpe du Modem »
- Rillieux : Jean-Christophe Darne : « On n’est pas des va-t-en-guerre »

Photo : © Michael Augustin

Publié le : mardi 18 mars 2014, par Michael Augustin

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