« C’est nous qui avons les mains dans le cambouis, nous jouons les pompiers de service et on nous refuse les moyens de prévenir les incendies », s’est emportée la maire communiste de Vénissieux Michèle Picard à l’issue de la réunion. Comme ses homologues de Vaulx-En-Velin, Pierre-Bénite, Givors et Grigny, l’élue refuse le principe des expulsions locatives.
Ces arrêtés étant contraires à la loi, la délégation des maires s’est vue rappeler à l’ordre par le préfet délégué pour la défense et la sécurité Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Comme chaque année, les arrêtés risquent donc d’être suspendus par le Tribunal administratif. Une situation « particulièrement injuste » pour Michèle Picard.
Les maires comptent donc écrire au syndicat de la magistrature pour rappeler aux juges que, si leurs arrêtés sont illégaux, ils sont justifiés par la détresses des familles expulsées. « Nous portons la voix de nos administrés », souligne encore Michèle Picard avant d’ajouter : « nous allons également écrire à tous les maires du département, cette situation scandaleuse doit cesser. »