Pas d’augmentation d’impôts d’ici la fin de la mandature « sauf évènement extraordinaire ». Le maire de Lyon a répété sa promesse de ne plus toucher à la vis fiscale avant 2014. A moins qu’un « évènement extraordinaire » ne l’y contraigne. Comprenez une réduction drastique des versements de l’État. L’année passée, ils avaient encore augmenté de 2%. Soit moins vite que la population lyonnaise qui a cru de 6% sur la même période. Sans ces nouveaux habitants, la contribution de l’État aurait d’ores et déjà subi une baisse.
En 2009, la municipalité avait relevé les taux d’imposition de 6%. « Un ballon d’oxygène » pour les finances de la ville, s’est félicité le sénateur-maire. Un ballon qui a rapporté 25 millions d’euros. « Nous nous donnons des marges de manœuvre importantes pour financer les investissements de la mandature », a-t-il analysé.
Les dépenses de fonctionnement n’ont augmenté que de 0,7% entre 2008 et 2009 pour s’établir à 501,6 millions d’euros, souligne fièrement Gérard Collomb. Malgré la mise en service de nouvelles écoles, crèches et bibliothèques, « nous parvenons à contenir les charges », se félicité le premier magistrat de la ville, qui veut y voir « un effort de gestion tout à fait considérable ». Un peu aidé par la baisse des taux d’intérêt, tout de même. Ainsi, le poste frais financiers est le seul à diminuer de manière significative (-18%).
La dette, elle reste stable. « Depuis 2001, la dette n’a pas augmenté » se réjouit le maire. Elle n’a pas baissé non plus. Passée entre 1991 et 2001 de 190 à 430 millions d’euros, elle oscille depuis autour de 420 millions, 434 millions en 2009 pour être exact. Cela représente 920 euros par Lyonnais, contre 1100 euros pour la moyenne des grandes villes françaises (860 euros à Paris, 2300 euros à Marseille). « Nous ne remettons pas sur les générations futures le soin de rembourser les investissements que nous réalisons », s’enorgueillit le sénateur-maire.
Des investissements qui s’établiront entre 111 et 121 millions d’euros par an entre 2011 et 2014. Pour l’heure, aucun projet budgétisé en début de mandature n’est encore abandonné. « Les années qui viennent vont être des années de vaches maigres » a toutefois prévenu Gérard Collomb.
