Un appel à idées, initié l’an dernier a produit 16 réponses, montrant que les bâtissent peuvent être réutilisées, du moins partiellement. L’État a donc décidé de poursuivre sur cette voie-là, et vient de lancer la procédure de cession des deux prisons.
Le futur acquéreur doit s’engager à préserver la chapelle de Saint-Paul et les parties centrales des deux prisons. Si les branches (en étoile pour l’une, en peigne pour l’autre) peuvent être modifiées, la morphologie du site doit être conservée. « Les éventuelles démolitions doivent être justifiées », précise Pierre Franceschini du service départemental de l’architecture et du patrimoine. Quant aux murs d’enceinte, s’ils sont maintenus, des passages doivent être créés, tandis qu’en cas de destruction, leur tracé doit être matérialisé au sol.
La préfecture exclut de diviser le site en plusieurs lots, pour éviter « une disharmonie » du projet. Les deux prisons seront vendues à un seul et même groupement. Celui-ci doit comprendre, outre le promoteur, un architecte, un architecte du patrimoine et un bureau d’études environnementales. C’est au futur acquéreur de décider quelles activités il souhaite installer sur le site. Seule la construction d’un centre commercial est exclue, puisqu’il y en aura déjà un au pôle de loisirs à la Confluence.
Les candidats ont jusqu’au 15 juillet pour rendre leurs réponses et pourront visiter les lieux entre fin mars et début avril. Une fois les dossiers étudiés, la préfecture rendra son verdict le 15 décembre. La proposition financière des candidats pèsera pour 40% dans la décision finale. Les 60% restants seront déterminés en fonction d’aspects patrimoniaux, urbanistiques et environnementaux. Si le prix de vente dépendra donc de la bonne volonté des candidats, l’État fait tout de même savoir qu’il estime la valeur de ce site de 2 hectares et de 20 000 m² de bâti à 25 millions d’euros.