Invité jeudi par Christophe Barbier sur les ondes de LCI, Gérard Collomb, a poursuivi sa route vers une candidature aux primaires de la gauche, en s’employant de se façonner une stature d’homme d’état. Interrogé sur sa légitimité, il n’a pas hésité à se comparer à Obama ou Clinton : « il y a des gouverneurs inconnus aux Etat-Unis qui peuvent à un moment donné devenir candidat. » Tout en minimisant son rôle dans les futures primaires, précisant qu’il souhaite simplement « s’expliquer devant le parti socialiste », pour le mettre sur la bonne voie. Un parti qu’il appelle à être « équitable et juste ». Pour cela, il n’y a qu’à s’inspirer de ce qui se passe entre Rhône et Saône : « économiquement, ça réussit, c’est performant, socialement c’est plutôt équilibré, et d’un point de vue du développement durable, nous progressons », s’est félicité le premier magistrat de la ville. Avant de conclure : « A partir de ce modèle lyonnais, nous pouvons éviter de tomber dans la surenchère. »
Conscient néanmoins de ses faibles chances de remporter ces primaires, Gérard Collomb réitère ses appels à Dominique Strauss-Kahn, l’exhortant à se déclarer au plus vite : « les Français ont le droit de savoir assez tôt si Dominique Strauss-Kahn est candidat à la présidence française », estime Gérard Collomb.
Puis, l’homme politique balaie les principaux sujets du moment. Il assure vouloir voter contre la loi interdisant la burqa, estimant qu’il y a plus important à faire : « le véritable problème à Vénissieux c’est de refaire de la mixité sociale, de faire en sorte que cette ville ne se ghettoïse pas », à l’instar de certaines communes de la banlieue parisienne, qui se retrouveront bientôt « à part de la République ». « De ce point de vue, les politiques ont des responsabilités », juge le maire de Lyon. Quant aux retraites, qu’il juge « compliquées » et « ingérables » en l’état actuel, il appelle à une refonte totale, en s’inspirant d’un système par points à la suédoise.