Ce vote intervient alors que les Verts ont perdu un autre portefeuille (développement durable), suite au décès de Guylaine Gouzou-Testud. Vendredi, Gérard Collomb avait laissé entendre qu’il n’attribuerait pas de nouvelles délégations aux écologistes s’ils ne votent pas pour la destitution d’Étienne Tête. Lier la délégation de Guylaine Gouzou-Testud au sort de Tête est « obscène et antidémocratique », a fulminé Pierre Hémon.
Les nouvelles délégations devraient être distribuées lors du conseil municipal suivant en juillet. « Nous avions 5 adjoints en 2008. Après le vote, il n’en restera plus que 3. Il me paraîtrait juste d’en avoir à nouveau 5 en juillet », a maugréé le président du groupe écologiste au Conseil municipal, qui fait état de menaces proférées à l’égard de ses adjoints. « Des coups de fil ont été passés pour les mettre en garde », a-t-il poursuivi, précisant que « nous ne céderons pas aux pressions ».
« En 2001, sans l’apport des écologistes, Gérard Collomb n’aurait jamais été élu », tempête Étienne Tête. Puis, une fois investi, « il ne veut plus voir qu’une seule tête. Et surtout pas Tête », s’indigne le principal intéressé, qui trouve cela « pas très cohérent ». Vendredi, le maire lui avait reproché de « critiquer sans arrêt » et lancé aux écologistes : « Est-ce que vous êtes dans la majorité ou pas ? » « Ce n’est pas nous qui nous mettons en dehors de la majorité », lui a rétorqué Pierre Hémon, qui a chargé Gilles Buna, adjoint vert et proche de Collomb, d’une mission de médiation.