Un exercice d’équilibriste. Jean-Louis Baglan devra accueillir 1700 élèves de plus à l’école en septembre prochain, tout en supprimant 20 postes d’enseignant. « Je ne vais pas toucher aux taux d’encadrement », a promis le nouvel inspecteur d’académie. « Heureusement », ironise Patrick Labalme, secrétaire départemental adjoint du syndicat SNUipp, « Nous avons les seuils parmi les plus élevés de France. » Ainsi, dans le Rhône, on compte entre 24 et 27 élèves par classe en primaire et jusqu’à 33 en maternelle.
Si l’académie arrive à ne pas dépasser ce chiffre, c’est surtout en supprimant l’accueil des enfants de 2 ans, explique le syndicaliste. « Avant, on arrivait ainsi à sauver quelques classes. » La situation risque donc d’être tendue à la rentrée prochaine. Et encore à condition que les prévisions soient justes. « L’année dernière il y avait 1000 élèves de plus qu’annoncé », se souvient Patrick Labalme.
Le contexte n’est pas beaucoup plus rose en ce qui concerne les remplacements. "« Nous avions de gros problèmes en raison de la grippe et d’un nombre plus élevé de congés maternité »", reconnait Jean-Louis Baglan. « Le problème est désormais réglé. » Pas pour le SNUipp. « L’académie a dû annuler toutes les formations », s’indigne Patrick Labalme. Y compris les quelques jours de stage dont bénéficient les jeunes enseignants, qui sortent désormais de l’université sans aucun bagage pédagogique. « Ils ont été rappelés pour retourner dans leurs établissements », se souvient le syndicaliste. Qui prévient : « l’année prochaine on aura les mêmes problèmes. Il n’y pas de raison qu’on ait moins de virus ou de congés maternité. »