Lille tenu en échec par Bordeaux (1-1) et Rennes battu par Lorient (1-2), l’OL avait la possibilité de faire fondre l’avance des leaders nordistes et d’écarter définitivement les Bretons de la course au titre. Seulement, empruntés, maladroits, en manque total d’implication et d’application, les joueurs de Claude Puel n’ont pu résister à un PSG prometteur.
Le début de match était délicat mais très plaisant, entre deux formations ambitieuses. Paris, à l’image d’Erding, d’un excellent Jallet et d’un Hoareau dans tous les bons coups, parvenait à déstabiliser l’OL en vitesse. Les contres parisiens étaient dangereux et démontraient, en dehors des qualités tactiques d’Antoine Kombouaré, l’impuissance criante du milieu de terrain de l’OL. Gourcuff esseulé, maladroit, en manque de confiance, Gonalons un peu trop agressif (au mauvais sens du terme), seul Källström tentait de relever un peu un niveau diablement bas.
Le déchet technique était étonnamment important chez les hommes de Claude Puel. Seul Hugo Lloris brillait dans les cages rhodaniennes, repoussant coup sur coup les frappes d’Erding (10’ et 11’) et de Sakho (12’). Comme contre Lens, Toulalan, replacé par Caude Puel en défense centrale avec Lovren, se montrait précieux en déviant une frappe de Jallet qui prenait inévitablement la direction des buts. La mi-temps allait permettre aux Lyonnais de se remettre en question, après une faible, très faible première période.
L’OL, meilleur sans Gourcuff
Dès l’entame de la deuxième période, Claude Puel procédait au remplacement de Gourcuff par Ederson, pour, dit-il, « permettre à l’équipe d’avoir plus de solidité et plus de jeu vers l’avant, en resituant Lisandro dans l’axe ». Un remplacement perçu comme une sanction, Gourcuff n’ayant véritablement rien montré de bien au cours des 45 premières minutes. Avec Ederson et un changement tactique, l’OL affichait un nouveau visage. Plus entreprenants et résolument tournés vers l’attaque, les Gones retrouvaient un second souffle.
Gonalons dribblait dans la surface parisienne et servait Gomis, lequel trouvait la transversale de Coupet, battu (49’). La réussite fuyait l’OL et Gomis, excellent hier soir au Parc, qui obligeait Coupet à une manchette magnifique sur une frappe puissante des 30 mètres (56’). Intenable, l’ancien Stéphanois continuait son festival mais son centre parfait, repris par Lisandro de la tête, ne trouvait pas le chemin des filets (71’). Puis, les Parisiens, auteurs d’un bon nul à Gerland en début de saison (2-2) et victorieux des Gones en Coupe de France (1-2 a.p.), allaient une nouvelle fois jouer un mauvais tour aux Lyonnais.
Camara, hors jeu, libère les parisiens
A la 76ème minute de jeu, sur un coup franc lointain de Nene, Hoareau devançait Lloris dans sa sortie et servait Giuly. Les cages étant désertées, et Lloris ne bénéficiant d’aucun soutien défensif, l’ancien Lyonnais Giuly n’avait plus qu’à transmettre à Camara. Camara, seul à un mètre des cages, et hors jeu sur les vidéos donnait l’avantage au club de la capitale. Un but important pour le PSG dans la course au podium. Le match gagnait alors en tension, et le dernier quart d’heure était un mélange d’approximations et d’erreurs individuelles, la fatigue prenant le pas sur l’envie. Au final, Paris l’emporte face à l’OL et revient à un point des Gones, toujours troisièmes.
Les Lyonnais, qui ont fait lundi matin une séance dédicace à l’Adidas Store des Champs Elysées, ne reprendront l’entraînement que jeudi. En effet, en raison de la finale de la Coupe de la Ligue entre Marseille et Montpellier ce week-end, les Gones n’affronteront les Montpelliérains que mercredi prochain. Ils bénéficient donc de trois jours de repos. Trois jours, comme autant de points envolés, dimanche soir au Parc. A mesure que la fin du championnat approche, nul doute que les défaites vont compter de plus en plus cher...
