« Sous le second empire, Lyon comptait plus de 40 cafés-théâtres », rappelle Henri Pouradier Duteil, fondateur de l’Accessoire. Aujourd’hui, il y en a tout de même encore 10, pas les mêmes. L’Accessoire qui a soufflé ses 26 bougies cette année, est le plus ancien.
« Le festival est une manière de dire aux gens : "voilà il se passe quelque chose" et attirer un public qui ne vient pas spontanément », explique Georges Képénékian, l’adjoint à la culture. « Un coup de projecteur sur ces lieux et un soutien pour nous », renchérit Carole Benhamou du Théâtre Lulu sur la colline, la plus grande des salles lyonnaises avec 250 places.
Préparé depuis février, le projet a le mérite d’avoir mis en contact les différentes structures, qui se connaissaient sans se fréquenter. En revanche, faute de temps, il n’a pas permis d’accoucher d’un festival digne de ce nom. Les salles se contentent de présenter leur programmation habituelle, sans tête d’affiche ni manifestation extraordinaire. Même la marraine, l’actrice, réalisatrice et scénariste Charlotte de Turckheim ne fait pas le déplacement. Seul une tarification unique à 10 euros (contre 12 à 20 euros habituellement) et un chéquier de réductions sortent de l’ordinaire. Même « le titre est perfectible », reconnaît Thierry Buenafuente, directeur du Nombril du Monde et coordinateur du projet. « Il sera plus sexy l’année prochaine. »
Cette année, 20 spectacles seront à l’affiche pour permettre aux Lyonnais de découvrir ces lieux qui, au plan national, ont permis à des acteurs comme Gérard Dépardieu, Thierry Lhermite ou Josiane Balasko de faire leurs premières armes. La ville subventionne la manifestation avec 7000 euros.
Info : du 25 septembre au 2 octobre, www.semainedelhumour.com