Selon le syndicat SUD Rail, « c’est une pièce essentielle à la liaison entre la roue et l’essieu qui s’est fissurée et a cassé, entraînant le déraillement. Cette défaillance ne serait pas un cas isolé et l’ensemble du matériel tram-train, à Lyon comme à Nantes, reste consigné dans les ateliers depuis cette date. » Une indisponibilité qui peut durer des mois.
Cette avarie marque un nouveau contretemps pour cet investissement de la Région qui voulait soutenir le Made in France. Car au moment où le Conseil régional de Rhône-Alpes et son homologue du Pays de la Loire ont passé leur commande de tram-trains à Alstom, le fabricant français n’en avait jamais encore construit la moindre rame. Contrairement à ses concurrents allemand, Siemens et suisse, Stadtler qui font rouler ce genre de matériel depuis de nombreuses années, y compris en France.
Première conséquence : la livraison a pris du retard et ce n’est que dix mois après la date prévue que les premières rames ont été déployées à Lyon, à la rentrée 2012. Pour être déjà à l’arrêt au terme de leur première année d’exploitation.
De quoi ulcérer la Région qui exige par la voix de sa vice-présidente aux transports, Eliane Giraud « que les causes de cet incident soient établies [afin de] déterminer les niveaux de responsabilité des différents protagonistes et d’en tirer les conséquences techniques, afin que le service reprenne dans les conditions de sécurité requises ».
En attendant, ce sont les anciens trains qui ont repris du service, et la fréquentation a été divisée par deux, selon l’association d’usagers Sataly, citée par Métro.