Depuis l’incendie du tunnel du Mont-Blanc, la réglementation a changé et le tunnel de la Croix-Rousse, inauguré en 1952, était devenu obsolète. De lourds travaux de rénovation s’imposaient pour le remettre aux normes.
Fermé depuis le 5 novembre 2012, l’ouvrage a été complètement désossé et désamianté. 15 000 tonnes de gravats ont dû être évacués au cours des travaux. Puis, une nouvelle voute en béton, étanche, a été réalisée à raison de 50 mètres par jour. Un nouveau système de ventilation a été installé et une nouvelle chaussée coulée.
En parallèle, un deuxième tube a été creusé dans la roche. 363 tirs de mine ont été nécessaires pour réaliser le percement. Dédié aux modes doux, le nouveau tunnel sert également de galerie de secours au tunnel routier. Onze inter-tubes relient les deux ouvrages tous les 150 mètres (photo).
L’infrastructure modes doux bénéficiera d’une mise en lumière animée pour le rendre moins anxiogène. « Ça sera la fête des lumières tous les jours », promet Gérard Collomb. Vélos et piétons devront pourtant partager le tube avec les bus TCL (dans le sens Rhône-Saône uniquement), qui roulent pour l’instant encore au diesel.
Le coût global de l’opération s’élève à 282,80 millions d’euros, sans compter l’aménagement des deux sorties : la place Chazette côté Rhône et l’avenue de Birmingham côté Saône. Les têtes du tunnel sont habillés de pierres de l’Ain, côté est, et de pierres du Beaujolais, côté ouest.
Le tunnel de la Croix-Rousse en chiffres :
fréquentation : 47 000 véhicules/jour
vitesse autorisé : 50 km/h
gabarit max. autorisé : 3,50 m
longueur tunnel routier : 1757 m
longueur tunnel modes doux : 1763 m
Info : www.tunnelcroixrousse.fr