Il affirme avoir tiré les leçons de l’échec de la liaison transatlantique. « Nous croyons au projet », insiste Thierry Aucoc, directeur général France d’Emirates, qui pointe « la position géographique de Dubaï et l’efficacité de son hub ». « La compagnie relie la moitié de la planète : Asie, Asie du sud-est, Océanie, Afrique », précise le président de l’aéroport Saint-Exupéry Philippe Bernand.
Le vol quitte Lyon le soir, tous les jours sauf le jeudi et le dimanche, et arrive à 6h30 du matin à Dubaï. Parfaitement à temps pour prendre une correspondance vers l’une des 126 destinations desservies par la compagnie. A moins de rester à Dubaï, 9ème ville la plus visitée au monde. Au retour, l’avion ne décolle que dans l’après-midi pour une arrivée à Lyon à 19h40. L’appareil, un Airbus A340-500 Tri class, propose 12 sièges en 1ère classe, 42 sièges en
business et 204 sièges en classe économique.
Lyon est la troisième destination française après Paris et Nice d’Emirates qui ne propose que des vols long-courrier. « Lyon est au centre d’une région extrêmement dynamique », souligne Thierry Aucoc, qui pointe également la proximité des stations de ski et les « manifestations importantes », à l’instar de la Fête des lumières, qui peuvent intéresser la clientèle orientale. « On a la capacité de faire venir à Lyon des Chinois, Indiens, Pakistanais, Sud-africains » veut croire le directeur général de la société.
La capitale des Gones devra toutefois faire face à la concurrence de Génève, qui dispose déjà d’une liaison quotidienne, pas spécialement surchargée, le taux de remplissage n’étant que de 70%. La compagnie, qui se targue de parler 120 langues différentes à bord de ses avions, assure la présence d’au moins une personne francophone sur ses vols et vise quelque 114 000 passagers par an à Lyon. Le prix d’appel pour un aller-retour se situe entre 750 et 800 euros en classe éco et 2500 euros en business.
« C’est une formidable opportunité pour Lyon », se félicite Philippe Bernand, qui compte aussi sur l’arrivée d’Emirates pour « tirer (le niveau de service de l’aéroport) vers le haut ».