En ouvrant le score contre l’équipe belge grâce à un coup-franc à 20 mètres sous la transversale, Miré a effectivement rappelé de bons souvenirs aux supporters lyonnais. Puis, contre Auxerre, il remit ça, avec une volée sur un superbe centre de Chelito. Il n’en fallait pas plus pour propulser ce prodige de 19 ans sur le devant de la scène.
Arrivé l’année passée en provenance du FC Metz pour 7,5 petits millions, Pjanic n’était toutefois pas gâté pour sa première saison passée sous le maillot lyonnais. Freiné par une fracture du péroné, il n’a joué que 20 matches en Ligue 1 sans marquer le moindre but. Les années risquent donc bien de se suivre sans se ressembler. « Je me sens en confiance et libéré et je peux apporter beaucoup. L’entraîneur a du choix mais j’ai envie de jouer », disait-il avant le match de la 2e journée contre Valenciennes, pour lequel il a finalement été remplaçant. « Il a travaillé et progressé. Il jouera plus cette année et cela va lui permettre de franchir un cap », confirme l’entraîneur Claude Puël. C’est que le système en 4-3-3 adopté récemment par l’OL, a permis à Pjanic de trouver sa place de prédilection. Juste derrière l’attaquant, c’est là où ses qualités techniques peuvent être aussi une bonne rampe de lancement aux actions offensives.
Car, malgré son jeune âge, Miralem Pjanic est déjà l’objet de tous les éloges. « On a eu Robert Pirès, incroyable, il pouvait éliminer tout le monde sur son côté gauche. Saha, un puncheur, un félin qui entre dans
l’arène, Adebayor, aussi fort en l’air que dans les pieds. Mais Miralem Pjanic, c’est autre chose, des moments de talent à l’état pur, d’évidence. D’une beauté subjuguante ». Le compliment trouvé dans So Foot est signé Francis De Taddeo, alors entraîneur du FC Metz, qui l’a fait venir du Luxembourg. Il faut savoir que le centre de formation messin, parmi les meilleurs en France, a vu passer nombre de futures stars.
Né à Zvornik, en Bosnie-Herzégovine, en 1990, Miré n’a qu’un an quand ses parents quittent ce pays pour fuir la guerre, et arrivent au Luxembourg, rapporte le site Rue 89. C’est son père Fahrudin qui l’initie au football, lui-même un ancien joueur du FK Jedinstvo (deuxième division). Courtisé par de grands clubs, comme l’Ajax Amsterdam, le VfB Stuttgart ou encore le Standard de Liège, le petit prodige débarque finalement au centre de formation de Metz. Il n’a que 13 ans. Cinq ans plus tard, il le quitte pour Lyon, où on lui donne le maillot d’un certain Juninho. « Je l’ai appelé pendant le stage de Tignes, pour lui demander si je pouvais récupérer son numéro 8 », raconte-il au Progrès. « Il m’a dit qu’il n’y avait aucun souci, et qu’il ne fallait pas que je me mette de pression. J’apprécie Juninho et le numéro 8. Pour ces deux raisons, j’ai voulu ce numéro, même s’il pèse... » Pour l’instant, il a plutôt l’air de lui donner des ailes.
Miralem Pjanic
Date de naissance : 2 avril 1990
Lieu de naissance : Zvornik, Bosnie
Taille : 1m80
Poids : 68 kg