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Manifestation Bellecour

« Nous étions parqués comme des animaux »

Jeudi, 621 personnes ont été retenues par la police pendant tout l’après-midi à Bellecour. Nous publions ci-dessous le témoignage de Lou-Andréa, étudiante à l’Ecole Normale Supérieure en Master Sociologie. Elle décrit le calvaire qu’elle a vécu pendant près de 7 heures.

J’arrive un peu après 12h sur la Place Bellecour, accompagnée de plusieurs ami(e)s étudiant(e)s. Une manifestation d’étudiants et de lycéens en partenariat avec la CGT et SUD, est prévue pour 14h Place Antonin Poncet, située à l’angle de celle de Bellecour. De nombreux jeunes sont présents, en majorité des lycéens et collégiens. On franchit un cordon de policiers pour entrer sur la place. Ceux-ci sont placés par plusieurs dizaines à toutes les sorties de cette place publique, une des plus grandes de France. Ils sont équipés d’armures des pieds à la tête, casque, bouclier, matraque, pistolet… Se trouvent également un camion du GIPN (groupe d’intervention de la police nationale, qui eux ont un camion blindé et sont cagoulés) et deux camions à eau anti-émeute. Un hélicoptère survole le lieu à basse altitude.

Une demi-heure plus tard, suite à quelques pierres lancées en directions des policiers et de leurs véhicules, les flics se mettent en action et lancent les fusées lacrymogène. Dispersion de la foule.

Vers 13h30 nous commençons à nous rapprocher de la Poste, d’où part la manifestation. Le cordon policier est toujours présent et sépare les manifestants qui sont déjà sur la place Bellecour de ceux qui sont sur la place Antonin Poncet. Ils refusent de nous laisser passer. Après une demi-heure de discussion, les syndicats aidant probablement, ils finissent par ouvrir le cordon et laissent passer une trentaine de personnes avant de le refermer brutalement, lorsque apparemment la population qui passe ne répond plus aux critères du bon manifestant (la peau claire, pas trop jeune, pas de survêtement ni capuche).

Plus personne n’a le droit de sortir de Bellecour. La tension monte. Quelques projectiles sont jetés, auxquels les policiers répondent matraques levées par des fusées lacrymogènes. Pendant plus d’une heure nous essayons, en vain, de rejoindre l’autre partie des manifestants, qui nous attendent, de l’autre côté. Eux aussi se font gazer. La foule de Bellecour est dispersée.

A 15h30, finalement, les manifestants libres décident de partir en cortège. Nous, on attend. On est plusieurs centaines sur la Place. Celle-ci est relativement calme. On attend, éparpillés par petits groupes sur l’ensemble de la place. Les flics disent qu’on pourra ressortir quand la manifestation sera partie. On attend. L’hélicoptère tourne au-dessus de nous dans un bruit assourdissant. Il y a quelques mouvements de foule mais la scène reste calme. A vrai dire, on se fait chier.

Croyant seulement partir en manifestation, je n’ai rien pris avec moi, ni eau, ni nourriture, ni occupation. J’attends, comme tous les autres. Un peu plus tard nous décidons de nous en en aller avec une amie. Mais les flics refusent toujours de nous laisser passer. Il doit être aux alentours de 16h30, cela fait trois heures qu’ils nous retiennent. Je leur dit mon envie de pisser et de manger, mais pas moyen. Je commence à en avoir sérieusement marre, et prend conscience de la rétention forcée que je subie.

Les flics nous disent que c’est un ordre du préfet, et qu’ils ne savent quand ils auront l’autorisation de nous laisser sortir. A un ami qui demande s’il serait possible d’amener un ballon de foot de l’extérieur, histoire de s’occuper, le flic répond qu’il n’a qu’à prendre la vessie bien gonflée de la jeune fille qui vient de demander à sortir pour aller aux toilette, avant de s’esclaffer avec ses collègues.

Personne ne comprend la situation. Malgré tout la place s’est vidée un peu. Aidés par des habitants et des propriétaires de magasins, qui leur ont ouvert les portes et arrière-boutique, certaines personnes ont pu sortir. J’apprends également que les policiers ont laissé sortir certains amis étudiants, mais qu’en revanche les jeunes typés maghrébins qui étaient à côté d’eux se sont vus la sortie refusée. Le délit de faciès est systématique. Sur la place, nous ne nous organisons pas. Chacun reste dans son coin, on est abasourdis, on attend juste de pouvoir sortir. La moyenne d’âge des personnes retenues ne dépasse pas 18 ans.

Il est environ 17h, et nous apprenons que nous ne sortirons peut-être pas avant 21h. Les esprits commencent à paniquer. J’entends des collégiens qui essayent de faire comprendre à leur parents, au téléphone, qu’ils ne peuvent pas rentrer car ils sont retenus par des policiers. Il fait de plus en plus froid. Je retourne voir les policiers pour des explications. Un d’entre eux m’explique « qu’on a de la chance d’être en France car si on était en Espagne on se serait déjà fait fracassé la tête par la garde civile », et que « lorsqu’il y a des troubles de l’ordre public, la liberté de circuler librement peut être suspendue ». La place, à ce moment et depuis plus d’une heure, est parfaitement calme.

Lorsqu’un peu plus tard des jeunes commencent à se rassembler en protestant au centre de la place, ces policiers avec qui nous discutions pointent sur nous leurs armes (je ne sais pas si c’est des lances-fusées ou des flash-ball) et nous somment de reculer. Ce qu’on fait. Des lacrymo sont lancées sur toute la place : des fusées jetées dans le ciel et qui s’éparpillent, en retombant, sous forme incandescente. Les gens courent dans tous les sens. On essaie de rester sur le trottoir, le long des façades, pour se protéger le plus possible.

Un jeune homme est à terre. Les autres reviennent pour le secourir, tandis que les policiers, à 10m les menacent toujours de leurs pistolets. J’entends qu’il est blessé, et des jeunes, mains en l’air, demandent aux policiers de ne pas charger. Finalement les flics font reculer tout le monde. Ils cherchent à relever ce jeune homme, qui se débat. Ils l’immobilisent à trois, au sol, puis le traînent par un bras sur 20m, jusqu’à leur camion, derrière lequel il disparaît.

Devant moi, une jeune fille, environ 15 ans, en pleurs, dans les bras d’une amie à elle. Elles vont voir les policiers, demandent à sortir, elles pleurent, disent ne plus en pouvoir, veulent rentrer chez elles. Le flic leur dit de dégager. Des détonations continuent de retentir, la fumée recouvre la Place. Il est dur d’ouvrir les yeux et de respirer. A 30 m à ma droite une jeune fille est étendue sur le sol. Des gens se regroupent autour pour l’aider. Je ne la vois pas réagir, je ne sais pas ce qu’elle a. Peut-être une crise d’asthme, peut-être un coup de flash-ball ? (au final je crois qu’aucun tir de flash-ball n’a été fait). Les gens crient pour qu’on appelle les pompiers. Finalement, au bout de peut-être 10 minutes des policiers repoussent tout le monde et l’entraine plus loin.

L’hélicoptère tourne, encore, au dessus de nos têtes. Face à notre incompréhension, un flic nous dit : « c’est une innovation policière ».

Je marche. Un rassemblement commence à se faire au milieu de la place. Tout le monde en a marre. On commence à avoir peur de ne plus pouvoir sortir. Cris de protestations. Quelques pierres sont jetées. Ils répondent, encore, par de la lacrymo et des détonations extrêmement sonores.

Finalement ils décident de sortir les camions à eau anti-émeute. Ils arrosent. Les gens sont dispersés. On attend. Ils renvoient encore une ou deux fois de l’eau. On reste dispersé. On erre. Les gens marchent. J’en ai trop marre. Je commence à craquer. Il n’y a plus de soleil sur la place. Il fait froid. Je n’ai pas mangé depuis ce matin. On commence à marcher, plus ou moins en groupe.

Vers 18 heures, les flics nous informent qu’on peut sortir dans l’angle nord. Tout le monde s’y rend. Ils nous répondent par de la lacrymo. On y retourne. Les gens crient, mains en l’air : « on nous a dit qu’on pouvait sortir par là ! ». Rebelote. Fusée lacrymo, dispersion. A la troisième tentative, on nous laisse approcher. Effectivement, les flics nous laissent enfin sortir. Ils font sortir les gens un par un, relèvent les noms, prénom, adresses, puis font une fouille au corps (« palpation disent-ils »), et vident les sacs. Comme nous sommes plus de 200 personnes, cela prend beaucoup de temps. On se serre, docilement, pour faire la queue, tête baissée.

Alignés, ils rabattent tous les prisonniers à l’extrémité de la place. Ils nous disent qu’on sortira tous, mais au compte-goutte. On attend. Ceux qui n’ont pas leurs papier d’identité sont mis de côté. On fini par nous laisser passer. Pendant qu’elle me « palpe » la policière me dit qu’elle va faire ça vite. Je suis écœurée. Cela fait presque 6h que les policiers ont reçu l’ordre de ne laisser sortir personne de la place Bellecour. 6 heures qu’environ 200 personnes (et je pense dire cela au bas mot) sont privées de leurs liberté essentielles : circuler, manger, boire, aller aux toilettes. 6 heures que l’on est retenu sur une place publique, sonnés, dans l’incompréhension, avec plus d’une centaine de policiers qui nous encerclent, pointent sur nous leurs armes au moindre mouvement de foule et les utilisent… et l’hélicoptère qui tourne quasiment en permanence.

Le flic qui contrôle l’identité de mon amie lui dit « au moins, hein, vous avez plus envie de recommencer ! ». C’est dégueulasse…

Les nerfs lâchent, un policier s’aperçoit que je suis en pleurs et se charge de nous amener rapidement derrière le dernier cordon de flics qui nous sépare de l’extérieur. Ils nous fait passer au milieu d’un groupe d’une trentaines de jeunes, tous typés maghrébins ou africains, qui sont en train de monter dans un bus. Ils n’ont pas plus de 18 ans. Je demande où ils vont : au poste, pour contrôle des identités. Il est 18h45. Les flics disent qu’ils les relâcheront dans la soirée. 2 bus vont ainsi partir en direction du commissariat.

Une fois passé les cordons de CRS je rejoint les manifestants libres, qui après la manifestation sont venus au plus près de la place Bellecour pour nous soutenir. On nous propose à manger, nous réconforte. Les manifestants tentent d’empêcher les bus de partir. La B.A.C. intervient, les bus s’en vont.

Très mal vécu cette situation, oui. Choquée, oui. Pour terminer je vais au premier bar que je trouve pour aller aux toilettes. Le propriétaire refuse, il me dit qu’il vient déjà de refuser à 10 personnes, et qu’il ne fera pas d’exception pour moi. Je pisse dans la rue, sous le regard des passants et des manifestants.

Humiliée, oui.

On m’a retiré le droit de manifester, on m’a retirer le droit de circuler librement. Nous étions parqués comme des animaux, parfois rabattus d’un côté ou l’autre de la place par des groupes armés mobiles. Je n’ai insulté personne, ni levé la main sur quiconque. 6 heures de garde à vue collective à ciel ouvert avec intimidation policière. Durant ces 6 heures, aucune vitrine de la Place n’a été brisée, aucune dégradation de biens publics. Je peux vous dire que pourtant, au bout de plusieurs heures, moi-même qui suis pacifiste, je commençais à nourrir une certaine colère. Besoin de protester. Oui.

Car besoin de dire Non à des « innovations policières » de ce genre. Cette rétention était injustifiée, anormale. Nous étions sans cesse mis sous pression, et les armes déployées étaient démesurées face à la population retenue. Je me rendais simplement, comme beaucoup de ceux présents cet après-midi à Bellecour, à une manifestation, déclarée et autorisée par la préfecture.

Ce soir, je n’arrive pas à dormir.

« Il était mieux d’isoler les personnes qui ont montré leur dangerosité. Aucune dégradation n’a été commise pendant ce temps », a justifié Albert Doutre, directeur de la sécurité publique, tandis que le préfet Jacques Gérault a commenté laconiquement : « Ils ont voulu manifester, ils ont manifesté place Bellecour ».

Deux vidéos amateurs tournées à Bellecour :


Bellecour, une prison à ciel ouvert
envoyé par RebellyonTV. - Regardez les dernières vidéos d’actu.


Prison Bellecour, Lyon le 21/10, un jeune fait un malaise
envoyé par RebellyonTV. - L’info video en direct.

Photo : Michael Augustin

Publié le : dimanche 24 octobre 2010, par Michael Augustin

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15 commentaires pour cet article


  • « Nous étions parqués comme des animaux » 24 octobre 2010 à10:15, par Yoan

    Ca leur a fait les pieds !

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 24 octobre 2010 à11:51, par antony

    Réponse logique aux incidents du 19/10...

    En lisant le début j’étais un peu choqué du comportement de la police mais quand j’ai vu que ceci avait eu lieu le 21/10 j’ai trouvé cela on ne peut plus normal.

    "On m’a retiré le droit de manifester, on m’a retirer le droit de circuler"

    Je ne sais pas si tu te rends compte mais un petit commerçant qui se fait casser sa vitrine et vider son stock on lui retire à lui et sa famille le droit de vivre...

  • bien sur nous allons vous plaindre !!! les flics s’appellent des policiers, ils ont bien du courage . le langage des voyous restent un langage de voyou. Quant au déli de fasciès dont vous parlez, il suffisait d’être rue président edouard herriot mardi pour voir qui a débarqué en meute, et qui a aussi envahi la rue sala, LA RUE VICTOR HUGO cassant tout sur son passage. Cessez d’être naïfs, et cessez de vous plaindre.
    Ils ont très bien fait d’agir ainsi.

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 25 octobre 2010 à11:19, par kkouetz

    Et qu’y a t il donc de scandaleux là dedans ?
    Qu’auraient du faire la préfecture et les policiers ?
    Laissez passer des pseudos manifestants afin qu’ils puissent continuer à piller et saccager notre chère ville ?

    Je vous cite, "parqués comme des animaux". La métaphore est tristement bien choisie pour certaines personnes bloquées Place Bellecour. C’est de votre responsabilité de vous êtes retrouvée mêlée à ces mouvements, que ce soit voulu ou non.

    Vous vous présentez en victime dont les droits ont été bafoués, une gentille petite manifestante qui finit humiliée.
    Pauvre de vous. La préfecture aurait mieux fait d’anticiper votre déception et ainsi permettre à des meutes, que j’ai vu de mes yeux rue Victor Hugo, de piller allègrement, ayant l’opportunité d’être dispersés sur plusieurs rues.

    Lamentable.

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 26 octobre 2010 à14:29, par Lise

    c’est fou ça !! je lis ce témoignage et je suis bouleversée ! j’aurai pu y être ! d’ailleurs mon frère y été,5h bloqué sans boire ni manger ni pisser. Il est jeune, pacifiste et a le droit de manifester, cela s’appelle le droit de la liberté d’expression ! Il y a eu des casseurs à Lyon, oui mais est ce une raison valable pour punir tous les manifestants (dont beaucoup pacifiques puisque aucune casse n’a eu lieu place Bellecour...) Quand je dis punir c’est un petit mot,pour définir ce que ces personnes ont vécues, un traumatisme d’une garde à vue à ciel ouvert !!
    Alors vos commentaires je les trouve déplacés, c’est une honte de soutenir un tel gouvernement, cette fille qui a vécue cela vous donne t’elle l’impression d’être une casseuse ???! franchement !
    Autre chose pourquoi est ce que la télé ne parle t’elle pas de ce qu’il s’est passé ? puisque les droits d’honnêtes citoyens, de manifestants pacifiques ont été bafoués, et puis merde ! ça me dégoûte, je ne vais pas écrire plus ça n’en vaut pas la peine, mais d’ici quelques années lorsque ce genre d’innovations policières ce sera répandues et que vous en subirai aussi les conséquence vous réfléchirez...

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 26 octobre 2010 à16:12, par antony

    Oh être obliger de pisser dans la rue quel malheur !!!!!!!!!

    C’est quand même vachement plus important que tout ces commerçants qui trime chaque jours environ 8h et ça 5 ou 6 fois par semaine pour essayer tant bien que mal d’en vivre.

    Lise ton ignorance dépasse l’entendement, va donc parler à ces commerçants de la rue Victor Hugo et leur expliquer que 5h de ton temps vaut plus que l’investissement de leur vie.

    "Alors vos commentaires je les trouve déplacés, c’est une honte de soutenir un tel gouvernement, cette fille qui a vécue cela vous donne t’elle l’impression d’être une casseuse ???! franchement ! "

    Sais-tu lire ? Personne ne la traite de casseuse, cette fille est victime de cette minorité qui profite des manifestations pour venir se défouler, tout comme la communauté musulmane en est elle aussi victime mais eux c’est au quotidien pas seulement pendant 5h...

    Faut dire ce qui est, les bandes de casseur elles sont pas dur à repérer parmi les manifestants : http://www.facebook.com/photo.php?f...
    http://www.flickr.com/photos/cholli...
    Mais dès que les flics commencent à faire le tri entre le bon manifestant et le casseur potentiel on invoque le délit de faciès et le racisme, du coup là ils se sont pas trop cassé la nouille, tout le monde dans le même sac et voilà, venez pas vous plaindre !

    "dont beaucoup pacifiques puisque aucune casse n’a eu lieu place Bellecour..."

    Il n’y à pas eu de casse place Bellecour car la place était cerné et que des patrouillent mobiles la parcourrait...

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 26 octobre 2010 à16:21, par luckynick

    punition collective = méthodes de corée du nord.

    Ah au fait salut les faf !
    Je vois que la fachosphère néopoujadiste est toujours aussi active.
    Ah moins que les commentateurs ne soient juste des français moyens, dans ce cas on peut légitimement supposer que le petit moustachu c’est pour bientôt en France, à moins qu’il ne soit déjà là, qui sait ....

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 26 octobre 2010 à17:03, par antony

    Tu mets musulman et casseur dans la même phrase alors ça y’est tu fais parti du fn... wahou !

    Pour ce qui est de la Corée du Nord, tu me fais signe quand tu y vois une grève de ne serait-ce que 5 minutes.

    Et au pire si on adopte les mêmes méthodes, vu que c’est une dictature communiste les grévistes devraient être content non ?!

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 27 octobre 2010 à11:20, par copland

    Comment créer de belles images en poussant les jeunes à la provocation !! Au lieu de faire chier les honnêtes citoyens, on ferait mieux de s’attaquer aux pilleurs, racailles, trafiquants de drogues : LES VRAIS DELINQUANTS et surtout pas les manifestants dont le combat représente un ras le bol social !!!! A chaque fois qu’on dépose plainte contre les racailles PERSONNE NE FAIT RIEN !!!!!! PERSONNE !!!!! Sauf quand il y a mort d’homme... Les délinquants peuvent continuer à harceler leurs victimes !!! C’est inacceptable !!!!
    Et pendant ce temps les froces de l’ordre servent à quoi ? Hein ? Quel est l’intêrêt d’agir comme ça : créer des émeutes, des actions violentes et qu’on va pouvoir filmer et diffuse rau 20 heures de TF1 ?????
    J’ai voté Sarko lors des dernières présidentielles ET BIEN JE NE REVOTERAI POUR QUELQU’un que je nommerai pas et qui porte des talonettes et palabre sur un tabouret en 2012 !!!!!!!!!!!!

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 27 octobre 2010 à11:22, par copland

    >>>>"Oh être obliger de pisser dans la rue quel malheur !!!!!!!!!"

    Surtout qu’on encourre une amende, et que cela peut constituer une atteinte à caractère sexuelle envers les mineurs... sans compter que la plupart des manifestants sont mineurs !!!!!!!!!!!!!
    Réfléchissez deux secondes bon dieu !!!!!!

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 27 octobre 2010 à14:05, par antony

    "Surtout qu’on encourre une amende, et que cela peut constituer une atteinte à caractère sexuelle envers les mineurs... sans compter que la plupart des manifestants sont mineurs !!!!!!!!!!!!!
    Réfléchissez deux secondes bon dieu !!!!!!"

    C’est pathétique comme remarque, mais si tu veux rentrer dans ce jeu là...
    Il existe par exemple une loi interdisant aux femmes de porter des pantalons sauf si elles disposent d’une permission de travestissement délivrée par la préfecture ou si elles tiennent à la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval.
    Ainsi je penses qu’un bon nombre de femmes étaient en situation d’irrégularité ce jour là ce qui justifie (par un raisonnement analogue au tien) cette "garde à vue à ciel ouvert".

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 27 octobre 2010 à17:14, par aze

    Ok antony, tu viens juste de démontrer une fois de plus l’absurdité de la manière dont on peut traiter légalement les citoyens français.
    Pourtant, ce n’est pas ça que tu veux dire, et tu a l’air de trouver justifié le fait qu’on mette tout le monde dans le même sac (j’entends par là manifestants et casseurs). Pour moi, on est plus très loin des bonnes vielles méthodes médiévales, mais de toute façon d’après toi, Dieu reconnaitra les siens !
    Au fait, n’aurait-il pas suffit de limiter l’accès à la rue Victor Hugo et autres, au lieu de séquestrer 200 personnes toute un après-midi ? Il est effectivement important que les forces de l’ordre soit sur place, pour éviter les débordements, mais là c’est de l’abus de pouvoir !

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 27 octobre 2010 à18:19, par antony

    J’ai cité la rue Victor Hugo car ce fut celle principalement ciblée par les casseurs. C’est sûr que si tu la ferme il n’y aura plus de casse dans celle-la.
    Mais je penses qu’ils sont assez futé pour en trouver d’autres si elle est fermée, donc au final ça ne sert à rien.

    Après si tu voulais dire limiter l’accès aux rues où il y à des choses à casser (en gros toutes les rues) là pour le coup ça devient irréalisable. Et question liberté de circuler pas top non plus, tous les habitants cloitrés dans leurs propres rues...

  • « Nous étions parqués comme des animaux » 30 octobre 2010 à15:11, par Lyendith

    Je ne sais pas ce qui est le plus ignoble entre cette « innovation policière » ou les commentaires de l’article…

    Certains pensent vraiment qu’il y a besoin de parquer 200 personnes tout une après-midi en les empêchant de manger, boire et pisser pour empêcher des cassages ? Dans ce cas autant carrément interdire les manifestations, ce qui ne dérangerait pas certains ici j’ai l’impression ! Ce genre de méthode est au contraire idéale pour fabriquer des futurs casseurs.

    N’oubliez pas que si les casseurs peuvent casser c’est bien parce que les policier ont des consignes pour les laisser faire le temps d’avoir de belles images pour le JT…

  • C’est honteux tout simplement, sur la vidéo on peut même appercevoir un papa avec ses gamins ...

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