Voilà une bonne tradition qui se perpétue : plus défaits en match de reprise depuis 2003, les Gones sont allés chercher une victoire prometteuse sur le terrain des Rennais, 6ème du dernier championnat. Au cours d’un match qui est monté en intensité, Lyon n’a pas eu peur et a même fait preuve d’une étonnante maîtrise tactique et collective.
Gourcuff en forme olympique
S’il est un homme à sortir du lot dans cette rencontre, c’est bien Yoann Gourcuff. Pas seulement parce que c’est lui qui a inscrit le seul but du match au quart d’heure de jeu sur un super centre de Briand, mais aussi parce qu’il s’est véritablement illustré en milieu de terrain, orientant le jeu de façon claire et précise, temporisant lorsque c’était nécessaire, délivrant des caviars de passes en profondeur lorsqu’un coéquipier était démarqué.
On l’espérait en pleine possession de ses moyens après une préparation d’avant saison et un stage à Tignes révélateurs, on le disait en forme après les premiers matchs amicaux disputés, on le voyait affûté au Trophée des champions où il fut nommé meilleur joueur du match : Gourcuff a confirmé un certain renouveau, ce soir, au stade de la Route de Lorient.
Face aux Bretons, il aurait même pu inscrire un doublé suite à une belle passe de Lacazette (56e), et ouvrir son compteur de passes décisives si Briand avait mieux négocié l’action enclenchée par sa superbe passe en profondeur (33e).
Mais en raison d’un certain manque de réalisme, et d’un Gomis bien souvent hors-jeu, l’OL ne menait que par un but et, faute de de se mettre à l’abri, était à la merci d’un retour de Rennes.
Rémi Garde et son groupe ont mûri
Seulement, Rennes ne reviendra pas. Réduit à 10 après une expulsion de Kembo, suite à un pied à hauteur du visage de Vercoutre (27e), les joueurs de Frédéric Antonetti avaient beau tenter, tantôt en misant sur les pointes Kembo (17e), Erding (25e) et Pitroïpa (66e), tantôt en s’appuyant sur les coup francs de M’Vila (77e), rien ne marchait. La défense des Gones, décimée (absences de Dabo, pourtant annoncé titulaire, de Lovren et de Lloris), s’en sortait bien et paraissait même sereine. Cette même défense qu n’était que 14ème de Ligue 1 la saison passée, avec 51 buts encaissés.
Et au-delà de sa supériorité numérique, le groupe rhodanien jouait intelligemment : malgré une possession de balle en faveur des locaux, Lisandro, entré en cours de jeu, pressait les Bretons en contre-attaques avec la flèche Lacazette et Jimmy Briand, auteur d’un match très intéressant. Au milieu, la paire Fofana/Gonalons régulait parfaitement le jeu, orientant la balle sur les côtés et faisant courir des joueurs bretons agacés.
Rémi Garde, connu pour sa frilosité et son manque d’ambition dans le jeu tactique, procédait à ses trois remplacements de façon cohérente (sorties de Gomis, Lacazette et Briand, remplacés par Lisandro, Pied et Benzia). Le coach maintenait la pression offensive sur les cages de Benoit Costil, et malgré dix dernières minutes totalement rennaises, le bateau OL ne prenait pas l’eau.
Confirmer contre Troyes
Fraîche et cohérente, cette équipe lyonnaise a parfaitement débuté son championnat en enregistrant trois points importants acquis à l’extérieur chez un concurrent direct aux places européennes. Malgré l’absence en attaque de Bastos, dans les cages de Lloris et en défense de Dabo et Lovren, l’OL est apparu compétitif.
Un score et une manière qui restent toutefois à confirmer la semaine prochaine, à Gerland, contre le promu troyen (17h). Les joueurs de l’Aube tenteront d’empêcher une spirale négative, après une première défaite enregistrée contre Valenciennes (0-1).
