Dans le projet initial, Rhônexpress devait s’arrêter de plein pied sous la passerelle reliant la gare aux terminaux de l’aéroport. Le commissaire-enquêteur, qui menait l’enquête publique en 2007, en a décidé autrement, craignant que le terminus du tram ne perturbe les autres flux de voyageurs. Il a préconisé son installation dans la douve de la gare TGV, le long des voies ferrées.
Dès lors, les choses se compliquent. La gare appartenant à la SNCF, il fallait que la société nationale « prenne le temps de considérer le dossier » - selon les termes du président de Rhônexpress Yves Perillat - avant de lancer les travaux. Et encore pas n’importe comment. La gare ayant été conçue par Santiago Calatrava, seul l’architecte espagnol pouvait conduire le chantier. Toutes ces contraintes ont donc retardé la construction de 10 mois et engendré un surcoût de 7,42 million d’euros, pris en charge par le Conseil général.
Le nouveau quai dispose à chaque extrémité d’un ascenseur, d’escaliers et d’escalators, qui mènent directement au parvis de la gare. Le terminus relève de la même approche architecturale que le reste : béton aux formes hardies coulé su place et verre cintré. Son inauguration évite désormais aux voyageurs les 400m de marche le long des voies TGV, avant de rejoindre la gare. « Nous avons eu un certain nombre de critiques », précise Nicolas Notebaert, président de Vinci Aéroports, l’un des actionnaires de Rhônexpress : « vous êtes loin, ce n’est pas très beau, on prend la pluie. » De l’histoire ancienne désormais, pour les clients de Rhônexpress.