Un large écran orne le mur central de la salle opérationnelle du PC Sécurité. C’est ici qu’arrivent les images des 240 caméras de vidéosurveillance disposées aux quatre coins de la ville. Polices nationale et municipale, pompiers, Samu peuvent ainsi suivre en direct l’évolution de la foule et détecter toute anomalie.
C’est également d’ici que les forces de l’ordre régulent les accès à la place des Terreaux. A la fin de chaque cycle du spectacle qui illumine la place, celle-ci est d’abord vidée côté Saône, avant l’arrivée d’une nouvelle vague de visiteurs par la rue Edouard Herriot.
« Chaque année, nous tirons les conséquences des années précédentes », affirme Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet délégué à la sécurité. Et de saluer « un gros effort fait en matière de signalisation ».
500 policiers et gendarmes, 130 fonctionnaires de la police municipale, 110 agents de sécurité privée, 110 sapeurs pompiers et une 40ène d’ambulanciers sont mobilisés tous les soirs de la fête. Mais aussi des équipes canines, des unités de déminage et même le service de prévention des risques nucléaires. « Nous avons déployé l’équivalent de 4 casernes de pompiers sur la zone entre Bellecour, les Terreaux et le Vieux-Lyon », souligne le colonel Serge Delaigue, directeur départemental des services d’incendie et de secours.
De nombreux camions de pompiers stationnent ainsi dans les rues afin de pouvoir intervenir en cas de sinistre, lié ou non à la Fête des lumières. Parallèlement, 5 bateaux circuleront sur Rhône et Saône et des plongeurs se tiennent prêts pour repêcher d’éventuels ivrognes tombés à l’eau.
Une vigilance qui dépasse les horaires de la fête. « Nous savons qu’il y a malheureusement davantage de dérapages en fin de nuit, quand les personnes ont un peu moins de patience ou un peu trop d’alcool dans le sang », explique Jean-Louis Touraine. La police reste ainsi mobilisée jusqu’à 6h, appuyés par des fonctionnaires de la Brigade anti-criminalité (Bac) en civil. « Depuis quelques années, nous n’avons plus eu de graves échauffourées », se réjouit l’adjoint au maire.