D’un budget total de 312 000 euros, le programme reposait essentiellement sur 3 partenaires : l’État (80 000 euros), l’Europe (89 000 euros) et la Région Rhône-Alpes (90 000 euros). Les deux premiers ont d’ores et déjà annoncé qu’il ne renouvellerait pas l’expérience cette année. Quant à la Région, elle dit vouloir attendre le bilan de l’opération.
Pour pallier ces défections, l’Unat fait feu de tout bois. « On fait le tour des conseils généraux et des communes », explique Sophie Monet, la chargée de mission du dispositif. Cinq des huit départements rhônalpins ont d’ores et déjà donné leur accord, mais pas le Conseil général du Rhône. Un refus qui exclurait les familles rhodaniennes du dispositif. Certaines communes ont toutefois décidé de mettre la main à la poche, à l’instar des villes de Lyon et Caluire.
Qui pourra partir, qui ne pourra pas partir ? un casse-tête qui risque de retarder le lancement du programme. Si en 2011 les premiers départs ont eu lieu à Pâques, cette année, ce sera au mieux pour les vacances d’été.
Grâce à l’Unat, Philippe, au chômage, est parti l’année passée avec ses trois enfants à Voguë en Ardèche. Pendant que ses deux filles ont pu s’initier au canoë-kayak, son fils s’est amusé à la piscine avec son père. « Ça fait un moment qu’on n’a pas pu partir tous ensemble », commente Philippe.
Richard a dû attendre cinq ans, « à cause du chômage », lui aussi. L’année dernière, il a pu passer une semaine avec sa femme et ses deux enfants dans la Drôme. Au programme pour les deux adolescents : de nombreuses activités en plein air. « L’année scolaire s’est beaucoup mieux passée, mes enfants étaient bien plus motivés », se souvient Richard.