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261 caméras à Lyon

Vidéosurveillance : une nouvelle charte d’éthique pour Lyon

Votée le 2 juillet dernier, la nouvelle mouture de la charte d’éthique de la vidéosurveillance a été présentée lundi. Elle a pour but de définir le cadre dans lequel la vidéosurveillance opère à Lyon.

Si les premières caméras ont été accrochées par Raymond Barre, la vidéosurveillance n’a connu son véritable essor que sous Gérard Collomb. Le nombre de caméras est ainsi passé de 59 en 2001 à 261 actuellement.

Chacune a une longueur de vue d’environ 100m et peut filmer à 360°. 10% du territoire de la ville sont ainsi couverts. 54 caméras supplémentaires sont d’ores et déjà dans les cartons : 15 pour le futur parc Sergent Blandan (7ème et 8ème arrondissements), 35 sur les rives de Saône entre la Confluence et la passerelle Saint-Vincent, puis 4 à Debourg.

Une première charte d’éthique a été adopté en 2004. Il s’agissait alors pour le maire de la ville « d’aller au delà des garanties prévues par le législateur afin de concilier la sécurité des citoyens avec le respect des libertés publiques et privées ».

Depuis, la loi et la technologie ont évolué. Une mise à jour du document s’imposait alors aux yeux du Conseil municipal. Elle a été confiée au Collège d’éthique de la vidéosurveillance, un organe qui réunit 6 « personnes qualifiées » issues de la société civile, 6 représentants des associations de défense des droits de l’homme et 6 conseillers municipaux (majorité et opposition). La présidence est assurée par l’ancien président de la cour administrative d’appel de Lyon, Daniel Chabanol.

La nouvelle version de la charte précise notamment « les mécanismes et procédures garants de la protection des libertés ». Elle prévoit ainsi que les images enregistrées doivent être effacées au bout de quinze jours (le délai légal est d’un mois) et les parties privées (fenêtres d’appartement, entrées d’immeubles) systématiquement occultées.

Par ailleurs, les agents en charge de la vidéo-surveillance sont soumis à un règlement intérieur qui « précise (leurs) obligations et contraintes », stipule la charte. « Tous les mouvements des caméras et les conversations des agents sont eux-mêmes enregistrés », indique Daniel Chabanol.

Efficace ou non ?

Reste la question de l’efficacité du dispositif. Très critique, un rapport de la Chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes (CRC) a jugé que « l’impact de la vidéosurveillance sur la délinquance constatée par la police nationale à Lyon est de l’ordre de 1% ».

Le document démontre ainsi que la délinquance de voie publique a reculé à Lyon de 33%, entre 2003 et 2008, mais de 48% à Villeurbanne, commune qui ne compte pas la moindre caméra. « La vidéosurveillance coûte très cher et ne sert pas à grand-chose », estime Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS.

Cela n’est pas l’avis de la ville de Lyon. « Il n’y a aucun parallélisme entre le nombre de dépôts de plainte (qui a servi de base au rapport de la CRC, ndlr) et l’insécurité », souligne l’adjoint à la sécurité, Jean-Louis Touraine. « Il y a peu de plaintes dans des quartiers qui dysfonctionnent très largement, parce que les gens ont peur de représailles. »

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il y a moins de plaintes que l’insécurité recule. Or, selon l’aveu même de l’adjoint, les caméras ne servent pas à grand chose dans les quartiers sensibles. « Le bénéfice de la vidéosurveillance est plus importante dans les rues commerçantes que dans les quartiers de logements sociaux », avoue Jean-Louis Touraine.

Pas de quoi décourager l’élu qui chiffre la baisse de la petite délinquance (un peu à la louche) entre 10 et 20% « dans certains quartiers ». Ajoutant qu’il y a notamment un « bénéfice évident en terme d’élucidation des faits ». En 2011, quelque 3000 demandes ont été formulées par la justice lyonnaise. « Un chiffre qui augmente chaque année », selon Jean-Louis Touraine.

Photo : © Michael Augustin

Publié le : jeudi 1er novembre 2012, par Michael Augustin

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