Ligue 1
Le Président de l’Olympique Lyonnais n’aime pas que ses joueurs soient sifflés par les supporteurs de leur ancien club. Illustration avec Yoann Gourcuff, constamment hué à Bordeaux il y a deux semaines. « Je tiens à dire que j’ai été particulièrement choqué par l’accueil de son ancien public », témoignait JMA, visiblement énervé.
« Les supporters girondins ont eu un comportement vraiment dégueulasse. Pour rien au monde, je ne voudrais que nos supporters les imitent avec d’anciens joueurs ayant porté nos couleurs. D’ailleurs, cela n’arrive jamais ». Jamais ? Jean-Michel a dû oublier la réaction du public lyonnais lorsqu’Hatem Ben Arfa était revenu à Gerland sous les couleurs de l’OM... Certes, le jeune international avait critiqué l’OL après avoir quitté les bords du Rhône. Mais la réaction de Gerland ce jour-là était semblable aux sifflets bordelais envers Gourcuff.
Particulièrement remonté, Jean-Michel Aulas a tenu à mettre un deuxième tacle aux Girondins, en ironisant sur l’affluence décevante à Chaban-Delmas. « A Lyon, pour une présentation de joueurs, il y a plus de spectateurs que pour un match de championnat à Bordeaux ».
JMA ne faisait qu’emboiter le pas à Bernard Lacombe. Le conseiller spécial du président s’était, lui aussi, exprimé sur le club bordelais, dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest. Il a été interrogé sur la petite phrase lâchée il y a deux ans après le sacre des Girondins : « Maintenant qu’ils sont champions de France, le plus dur va commencer pour eux. » Des propos qui prennent aujourd’hui tout leur sens.
« C’était assez simple à deviner. Les bons joueurs ont été très sollicités. L’argent a fait tourner quelques têtes. Et ce sera sans doute la même chose, bientôt, pour les Lillois. Mais l’argent et les sollicitations ne font pas tout. Après un titre de champion, l’équilibre est fragile dans une équipe. Il faut veiller à recruter des joueurs qui ont une bonne mentalité, qui respectent leur club. Les joueurs sont moins passionnés et n’ont plus le même état d’esprit qu’à une certaine époque », a expliqué Bernard Lacombe.
Entre les résultats actuels très moyens (12ème de Ligue 1) et les critiques qui s’abattent, il paraît qu’il ne fait pas bon être Girondin sur la planète foot, en ce moment...
Publié le : samedi 26 février 2011, par