Même après la crise financière
Le cabinet d’audit et de conseil Deloitte a publié une enquête sur la relation entre les banques et leurs clients. A l’issue de la crise économique et financière, le cabinet tente d’évaluer le niveau de confiance des Français vis-à-vis de leur banque principale et du système bancaire en général. Les résultats ne sont pas glorieux.
La France est méfiante vis-à-vis de son système bancaire. Seuls 43% des Français lui font confiance. Un score bien inférieur aux autres pays interrogés : États-Unis (57%), Royaume-Uni (62%) ou encore Belgique (67%). Alors que l’Hexagone est l’un des rares pays où aucune banque n’a fait faillite.
Ce niveau de confiance est cependant variable en fonction de la tranche d’âge des 3200 clients interrogés par l’Institut Harris Interactive. 56% des 15-26 ans disent ainsi avoir confiance dans le système bancaire alors que chez les 50 ans et plus, ils ne sont plus que 38%. En revanche, ces taux sont identiques chez les hommes et les femmes.
La perception est toutefois meilleure quant à la banque principale du client. 57% des Français se déclarent satisfaits de l’établissement qu’ils ont choisi, dont 11% sont même très satisfaits, contre 43% qui ne le sont pas. C’est en région parisienne, que le taux est le plus bas, avec 49% des personnes faisant confiance à leur banque, alors que ce taux grimpe à 60% dans le Nord. Le Sud-est se situe dans la moyenne, 56% des 784 personnes interrogées, font confiance à leur banque, contre 44% qui s’en méfient. Toutefois, seule 1 personne sur 6 recommande spontanément sa banque.
Les Français attendent une tarification plus juste et moins élevée, plus de compréhension en cas d’accidents de la vie, moins de changements de personnel en agence et moins d’erreurs de traitement, mais aussi des produits plus simples et plus compréhensibles. 37% des personnes interrogées demandent à leur banque d’agir au mieux de leurs intérêts et 29% attendent qu’elle soit à leur écoute.
Or, la confiance et la satisfaction sont les deux piliers de la fidélité d’un client. Les banques l’ont bien compris et les publicités récentes de plusieurs grands réseaux bancaires l’attestent. Désormais, elles remettent le client au centre de leur dispositif de vente, tandis qu’avant, leur communication était axée sur les biens qu’elles permettaient d’acheter : voiture, ou encore logement.
Publié le : mardi 24 mai 2011, par