Bernard Rivalta et les nababs

La présentation des vœux du Sytral, l’autorité organisatrice des transports en commun à Lyon, fut une nouvelle occasion pour son président, Bernard Rivalta, de cultiver la détestation qu’il éprouve à l’égard des Verts.

Se félicitant que « les décisions se prennent à l’unanimité » au Sytral, il a ajouté, en singeant une voix de femme, « sauf ceux qui demandent des transports gratuits », allusion aux deux élues écologistes qui siègent au conseil syndical. Élues aussitôt qualifiées d’« ennemies héréditaires ». Une pitrerie qui a quand même eu le mérité de faire rire Gérard Collomb. Le maire de Lyon s’est aussitôt empressé de saluer « le (Nicolas) Canteloup du Sytral ».

Puis, c’est fut au tour du conseiller municipal et régional Étienne Tête, fervent opposant au grand stade de l’OL, de se faire épingler par Rivalta qui l’a accusé de « défendre les castors », au lieu de « l’intérêt général ». Et le président du Sytral de conclure : « Nous vivons dans un pays de nababs ».

« Il est con », a commenté un écologiste qui avait assisté à la saynète. « Nous votons 90% des dossiers. Mais certains projets vont à l’encontre du bon sens. »