Les Inattendus veulent sauver les CNP

C’est « un cri d’alarme », qu’ont voulu pousser les Inattendus, association lyonnaise de cinéphiles (organisateurs tous les deux ans du festival du même nom). Un cri d’alarme à propos des cinémas CNP qui accueillent habituellement une partie du festival, et dont l’avenir serait gravement menacé.
Créées en 1967, cet ensemble de trois cinémas (Bellecour, Odéon, Terreaux), propose dans ces huit salles une programmation Art et d’Essai, tout en mélangeant films minoritaires et succès commerciaux. « Sans des cinémas comme les CNP, des réalisateurs comme Almodovar, David Lynch ou les frères Cohen, n’auraient pas pu émerger », s’écrie Jean-François Buiré, le président des Inattendus.
Dans une lettre ouverte, ils attribuent les difficultés actuelles à la gestion de Galeshka Moravioff, qui a racheté les salles en 1998. Ce pianiste, compositeur, peintre et homme d’affaires, possède également trois ciné parisiens et deux marseillais.
L’association qui craint la disparition des trois établissements lyonnais se tient prêt pour monter un collectif et proposer un plan de reprise des CNP.