Papy boom oblige, la population vieillit en Rhône-Alpes, mais moins vite que la moyenne française. Si la part des plus de 65 ans passe de 15,6% à 24,2% entre 2007 et 2040, ce taux reste en dessous de la moyenne nationale (25,7%). En même temps, les moins de 25 ans sont plus nombreux en Rhône-Alpes : 29,4% contre 28,1% en France. Leur nombre augmente de 248 100 en 33 ans. En comparaison, dans toute la France on ne comptera que 670 800 jeunes supplémentaires, à peine 3 fois plus. En même temps, le nombre de seniors (plus de 65 ans) augmentera de 850 000 dans la région.
En Rhône-Alpes, la situation varie néanmoins fortement d’un département à l’autre. Si la population de l’Ain croît de 0,90% par an, le Rhône n’affiche qu’un taux de 0,48%, en dessous de la moyenne régionale. Seule la Loire (0,25%) fait moins bien. La faute à une migration négative. C’est à dire, les personnes qui quittent le département, souvent pour s’installer dans les localités voisines, sont plus nombreux que celles qui arrivent.
Les prévisions de l’Insée, basées sur le dernier recensement de 2007, ont vocation à aider les élus à anticiper la construction de routes, logements et équipements publics. Sachant qu’en raison du nombre croissant de célibataires et de personnes âgées, « le besoin de logements va augmenter plus vite que la population », prévient Vincent le Calonnec, directeur régional de l’Insée. Une analyse plus fine, agglomération par agglomération sera réalisée dans les prochains mois.