Avec ses 100 000 visiteurs journaliers (34 millions par an), la Part-Dieu est le plus grand centre commercial urbain d’Europe. « L’implantation géographique du site et la desserte TCL favorisent la présence de groupes susceptibles de troubler l’ordre public », note Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet délégué pour la sécurité.
Si le centre était déjà vidéo-surveillé avant, il ne disposait que de 59 caméras, un système installé dans les années 80. « Quand je suis arrivé ici, j’ai été surpris de trouver un système aussi ancien », souligne Jean-Philippe Pelou, le nouveau directeur du centre.
Il a fallu dix mois et 2,3 millions d’euros pour mettre en place la nouvelle installation. « La qualité d’image est incroyable. C’est le jour et la nuit », s’enthousiasme le directeur. Tout est désormais filmé : entrées, sorties, mails, escalators, ascenseurs, parkings... Et même les coursives, où une adolescente a été violée en janvier dernier.
Les images sont transmises au PC sécurité du centre commercial (photo) et également à la police. Elles sont sauvegardées pendant 15 jours. « On constate déjà les effets », affirme Jean-Philippe Pelou. « Les gens ont vu l’installation des caméras ce qui a fait fuir la petite délinquance ».
« La Part-Dieu n’a jamais été un haut lieu de l’insécurité », tempère toutefois Jean-Louis Touraine, l’adjoint en charge du dossier à la mairie de Lyon, qui ajoute : « Il ne s’agit pas uniquement de surveillance mais également de secours ». « Des infarctus, malaises, glissades, des gens qui se cassent la figure, ça existe », insiste Jean-Marie Tritant, directeur général d’Unibail-Rodamco, qui exploite le centre commercial. Dans ce cas, des haut-parleurs permettent même de signaler à la personne concernée que les pompiers arrivent.
Aux caméras installées dans les parties communes s’ajoutent celles déployées par les magasins. Au total, on en compte quelque 1300 dans le centre commercial de la Part-Dieu.