« On s’est dit que si les Lyonnais partagent le vélo, pourquoi ils ne partageraient pas la voiture ? », explique Gilles Vesco, le Monsieur mobilité à la communauté urbaine. Lyon est ainsi la première ville française à accueillir le système Car2Go. Contrairement au Vélo’v il ne s’agit toutefois pas d’une invention locale puisque le système fonctionne déjà à Ulm et Hambourg en Allemagne, Vancouver au Canada, ainsi qu’à San Diego et Austin aux Etats-Unis.
Contrairement à Paris, qui propose depuis peu des voitures électriques, l’offre lyonnaise comprend des Smart 2 places classiques. Elles sont toutefois équipées du système start and stop qui éteint le moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt. « Paris va avoir des problèmes, puisqu’il faut 5 heures pour recharger la voiture », pronostique Gérard Collomb. « Si les quatre cinquièmes du parc sont en cours de chargement, ça va être difficile. » Ce qui reste à voir.
Comment ça fonctionne ?
Le système Car2Go est encore plus simple que les Vélo’v car il n’y a pas de bornes. A la fin de sa course, l’utilisateur peut déposer sa voiture sur n’importe quelle place de stationnement en surface à Lyon. Toutefois, c’est là aussi que réside la principale difficulté du système, puisque les places de parking sont une denrée plutôt rare, surtout en centre-ville. « Les utilisateurs se gareront peut-être à proximité d’une bouche de métro et finiront leur course en transport en commun », se hasarde alors Gérard Collomb. Toujours est-il que Car2Go réfléchit d’ores et déjà à louer quelques places dédiées dans les parkings souterrains.
Le fonctionnement est donc différent de l’offre Autolib, proposée par LPA et qui n’a jamais réussi à décoller. Seuls 72 véhicules sont actuellement en circulation, alors que l’offre existe depuis 2003 à Lyon. Car contrairement à Car2Go, l’abonné Autolib doit ramener son véhicule au point de départ. « C’est ce qui marche sur les courts trajets, c’est l’aller simple », explique Gilles Vesco. Le système Autolib n’est pourtant pas officiellement abandonné.
Une fois inscrit au prix de 29 euros pour les frais de dossier, l’utilisateur se voit remettre une carte avec un code. Il repère alors grâce à une application smartphone la voiture disponible la plus proche, passe sa carte, rentre son code et en route. Un centre d’appels et un site Internet permettent également de localiser les voitures.
L’utilisation se paie à la minute près et inclut l’assurance, l’essence et le prix du stationnement. S’il n’est pas interdit de quitter le périmètre de la ville, le compteur continuera alors à tourner, au prix de 29 centimes la minute.
La carte Car2Go sera d’ailleurs une nouvelle carte partenaire Vélo’v, à l’instar de la carte Técély, permettant de bénéficier de la première heure de location de vélo gratuite.