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Jusqu’au 5 janvier 2014

Biennale d’art contemporain : sex, comics and video tapes

Affalé sur le dos, entièrement nu, le regard vide, les jambes écartées et les attributs bien en évidence, l’artiste new-yorkais Dan Colen attend les visiteurs à l’entrée de la Sucrière. Contrairement à la dernière édition, l’homme nu n’est cette année certes qu’une sculpture, mais le sexe est omniprésent dans cette 12ème édition de la Biennale d’art contemporain.

« L’art d’aujourd’hui ne fait rien d’autre que raconter le monde », explique Thierry Raspail, directeur du Musée d’art contemporain de Lyon et directeur artistique de la Biennale. Thème universel et omniprésent, le sexe ne pouvait donc faire défaut à l’édition 2013.

Non loin du New-Yorkais à poil, l’artiste de Los Angeles Petra Cortright fait évoluer ses nymphes légèrement ou pas du tout vêtues dans des décors kitschissimes, créés en images de synthèse à base de prairies verdoyantes, nuages blancs, forêts bleus et champignons rouges.

Au premier étage, Yoko Ono expose une série de seins et de vagins et se fait déshabiller en vidéo. A côté, l’Anglais Ed Fornieles a planté un phallus géant au milieu d’un salmigondis d’objets et de photos. Plus sage, le Musée d’art contemporain (MAC), l’autre plaque tournante de la Biennale, possède néanmoins son donjon SM avec la Panthère rose en bourreau.

Cette futile traduction de l’adage « sex sells » en alibi artistique mise à part, la 12ème édition de la Biennale lyonnaise surprend toutefois par l’inventivité de la plupart de ses 77 exposants, une énergie créative qu’on cherchait parfois en vain lors des précédentes éditions.

L’art dans tous ses états

Comme ses prédécesseurs, la Biennale 2013 est pluridisciplinaire, mêlant sculptures, images fixes et animées, sons, installations et performances. Une large place est réservée à la vidéo : l’esthétique poétique de Hiraki Sawa côtoie ainsi au MAC la danseuse nue de Yang Fudong et le théâtre-sculpture psychédélique de Ryan Trecartin & Lizzie Fitch, tandis que la Sucrière présente le pouce gonflable d’Ed Atkins et le cinéma iconique de Ming Wong.

Tantôt ludique comme Roger Rabbit et Vil Coyote, exténués après leur course poursuite à travers les murs de l’exposition, tantôt kitsch comme la galerie des glaces valant paradis rêvé de Fabrice Hyber, ou engagé comme les tableaux grinçants d’Erró sur les Khmers rouges et la guerre en Irak, la Biennale ne laissera pas indifférent.

Aux côtés de l’exposition internationale qui s’étend cette année sur cinq lieux : Sucrière, MAC, Fondation Bullukian, Eglise Saint-Just et Chaufferie de l’Antiquaille, deux autres plateformes complètent l’offre artistique : Veduta et Résonance.

Veduta est un projet amateur qui comprend des résidences d’artistes, ateliers et expositions de proximité, répartis dans une centaine de lieux à travers six communes : Lyon, Grigny, Oullins, Saint-Priest, Givors et Vaulx-en-Velin. Résonance se décline en quinze disciplines artistiques, de la photo à la danse et du cinéma à la performance et investit des lieux aussi variés que la préfecture, l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc, la Maison de la danse et le restaurant Têtedoie.

Par ailleurs, plusieurs manifestations ponctuent les quatre mois de Biennale : un week-end vidéo, les 30 novembre et 1er décembre, au MAC et au Comœdia, un week-end robotique, les 14 et 15 décembre à la Sucrière, une journée d’étude, le 22 novembre au planétarium de Vaulx-en-Velin et un week-end performances, les 19 et 20 octobre au MAC et à la Sucrière.

Toutes les photos (même les plus osées) sont sur www.flickr.com/lyoninfo

Info : tarifs : 13€ et 7€ (accès une fois à tous les lieux d’expo), 13€ à 26 € (pass permanent). Rens. : www.biennaledelyon.com

Photo : © Michael Augustin

Publié le : mercredi 11 septembre 2013, par Michael Augustin

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