Et les idées ne manquent pas chez les familles concernées. « Dans le 6ème, des parents proposent que leurs enfants apportent leur propre pique-nique et mangent sous la surveillance d’adultes bénévoles. La ville doit juste mettre à disposition une salle », détaille Anne-Claire Pech, en charge de la petite enfance dans l’arrondissement. Dans le 8ème, des familles ont suggéré l’installation de préfabriqués dans les cours d’école. « Il faut juste un peu de bonne volonté », conclut l’adjointe.
« Gérard Collomb n’a pas fait des gens qui travaillent sa priorité », déplore Michel Havard. Dans l’ordre d’accès à la cantine, les enfants dont les 2 parents travaillent n’arrivent en effet qu’en quatrième position, après ceux issus de familles défavorisées, les handicapés et les bambins de familles monoparentales. « Il faut savoir si la cantine est une mesure de confort, un outil de sociabilisation ou si elle sert à rendre service aux parents qui travaillent », persifle Patrick Huguet, conseiller et ancien maire du 3ème.
La Ville de Lyon a prévu d’investir 8,2 millions d’euros pendant la mandature dans la restauration scolaire. L’argent permettra notamment de transformer 60 % des cantines en self. 19 ont d’ores et déjà été réorganisées. Le libre service permet d’accueillir entre 25 et 50 % d’enfants en plus. « On va maintenir la pression », promet Michel Havard. « C’est scandaleux. »