En septembre dernier, un problème de corrosion avait été détecté sur 2 des 5 pattes qui maintiennent ce moteur de 2 tonnes au dessus d’un puits de 60 m de profondeur. Bien qu’une rénovation totale du tunnel soit programmée pour 2013, les services techniques ont jugé que le remplacement des supports ne pouvait plus attendre. Le week-end dernier, au cours d’une opération de 60 heures, toute la structure métallique autour du moteur, vieille de 30 ans, a été changée. En principe à l’identique.
Ce n’est qu’une fois démontée, que les services du Grand Lyon se sont aperçus que les nouveaux patins étaient moins rigides que les anciens. Depuis, le moteur a la fâcheuse tendance à transmettre ses vibrations aux parois du puits. Peu perceptibles en temps normal, elles deviennent visibles à l’œil nu dès que le moteur monte en régime. A 150 tours par minute, il commence sérieusement à trembler sur ses fondations.
« Le problème c’est un éventuel incendie », explique Gérard Labrit, le responsable du service tunnel au Grand Lyon. Pour désenfumer le tunnel, le moteur devrait alors tourner à sa vitesse maximale, soit 290 tours, pendant 5 à 10 heures. Or, « avec ces vibrations, ça détruit tout au bout de 3 à 4 heures », prévient le responsable. De nouveau patins, de la même rigidité que les anciens, ont été commandés et seront montés le week-end prochain.
Contrairement au tunnel sous Fourvière, celui de la Croix-rousse n’est pas équipé de ventilations de secours. L’ouvrage devra alors rester fermé jusqu’à la fin des travaux.