Distribuant des tracts en forme de fac-similé de PV (photo), ils ont dénoncé les baisses d’effectifs, la politique du chiffre et la dégradation de leurs conditions de travail. « On parle beaucoup des suicides à France Télécom », fait remarquer Didier Mangione, secrétaire national du syndicat Unité police, « chez nous il y en a 50 en moyenne par an, en comptant uniquement les faits officiellement reconnus par la hiérarchie », explique-t-il. Sous-entendu, le vrai nombre serait encore plus élevé.
Sous le slogan « Moins de police = moins de sécurité », le syndicat dénonce la Révision générale des politiques publiques (RGPP) qui veut « réduire les dépenses de l’Etat et démanteler les services publics essentiels ». « Seul un départ à la retraite sur trois est remplacé », estime Didier Mangione. Et de citer comme exemple la fermeture du détachement motocycliste de Roanne, l’une des quatre unités en région lyonnaise, chargée de surveiller le trafic automobile. « Une nouvelle zone d’activité vient d’être aménagé dans le secteur. Il va y avoir des cartons sur la route », prévient le responsable syndical, pour qui cette mesure « n’a ni queue ni tête ».
Autre dispositif dans la ligne de mire des manifestants : la prime individuelle, mise en place par Nicolas Sarkozy, lors de son passage place Beauvau. « Une prime des copains », estime Mangione. Et pas des moindres, puisqu’elle peut atteindre 800 euros.