La trêve internationale a sans doute laissé des traces dans l’effectif rhodanien. Grenier, absent après s’être blessé avec les U21, Lacazette, usé lui aussi en raison du déplacement des Bleuets en Norvège, n’étaient que les parties visibles d’un iceberg de mal–être général, qui aurait pu coûter cher aux Gones. C’est en effet un OL brouillon, en mal d’automatismes, aussi bien collectivement qu’individuellement, qui est difficilement venu à bout, à Gerland, d’une équipe lanterne rouge du championnat à l’extérieur (4 matchs, 4 défaites).
Passes ratées ou oubliées, contrôles loupés, centres trop longs, la très nette domination rhodanienne (près de 75% de possession du ballon) n’a presque pas connu de transformations en raison d’un vrai manque de fluidité. Heureusement, dans cet océan d’imprécisions, et face à des Brestois très défensifs, un homme s’est démarqué et a véritablement tiré son équipe vers le haut : Steed Malbranque.
Malbranque au top
En l’absence d’un créateur en milieu de terrain, avec les blessures de Gourcuff et Grenier, Rémi Garde a tenté (pour la deuxième fois de la saison) de mettre en place un 4-4-2 avec un milieu Gonalons/Malbranque censé contenir le dense milieu de Brest, et notamment Grougi, très actif. Et si les deux joueurs se sont attelés à la tâche avec talent et réussite, Malbranque, en montant d’un cran, s’est montré décisif. Le joueur est même quasiment à l’origine de toutes les offensives dangereuses rhodaniennes : en tirant un bon coup-franc (19e), d’excellents corners (33e) ou en servant directement ses coéquipiers dans les espaces. Il est aussi à l’origine du seul but de la rencontre, lançant d’une superbe balle piquée Bafé Gomis peu avant l’heure de jeu (1-0, 57e).
Pour le reste, les trois autres attaquants (ou tout du moins joueurs offensifs) alignés par Rémi Garde ont souvent tenté, sans jamais trouver le cadre. Briand à notamment touché la transversale de Thébaux d’une tête à bout portant (33e), tandis que Lacazette (35e) et Lisandro (87e) ont vu leurs frappes contrées ou stoppées par le gardien breton.
Rendu correct en défense
Côté défensif, en revanche, la copie est beaucoup plus propre. En très grandes difficultés au Moustoir récemment, la paire centrale Bisevac/Lovren a livré une belle prestation. Par des anticipations et des duels souvent remportés (53e), Vercoutre n’a été inquiété qu’à deux reprises dans ce match : juste avant la mi-temps sur une reprise de Ben Basat puis de Lesoimier et dans le temps additionnel, d’une nouvelle frappe lointaine de Lesoimier.
Quoi qu’il en soit, et malgré un match au rythme piégeur, l’OL a su se montrer patient pour venir à bout d’une faible équipe brestoise. Avec ce premier match d’une série de sept en 21 jours, les Gones retrouvent le goût de la victoire, une première depuis plus d’un mois en championnat.
Les feux sont au vert avant la réception de l’Athlétic Bilbao, jeudi prochain en Europa League.
