Chez Lady Narborough, on danse sur Fashion de Bowie. Le jeune, riche et séduisant Dorian Gray, mi musicien mi mannequin, va susciter l’idolâtrie du plasticien Basil Hallward, qui lui demande de poser pour lui. Mais voilà : flatté par le diabolique Henry Wotton – un ami de Basil – Dorian tombe amoureux de son portrait et souhaite que celui-ci vieillisse à sa place… Le pacte est scellé : c’est désormais le portrait numérique – excellente réalisation que l’on doit à Loïs Eme – qui reflètera l’âme pervertie de Dorian et se flétrira à sa place.
Un casting pertinent
Les décors minimalistes ne gênent en rien l’intensité de l’intrigue, soutenue par une mise en scène rythmée. A noter une idée très réussie d’Olivier Mocellin lorsque les personnages déambulent en cercle autour de Dorian, affalé au centre sur un matelas, qui scande leurs pas tels des automates d’horloge. Symbole du temps qui passe sur tous, sauf sur Dorian.
La distribution des rôles est crédible : Marvin Vendeville (Dorian Gray) a tout du jeune homme pur dont l’âme noircit sous mauvaise influence. David Fortier incarne un Basil doux et sensible, tandis que Catherine Fanneau (Lady Narborough) est très convaincante en grande aristo mondaine et hypocrite.
Bref, un spectacle intéressant à ne pas manquer pour tous les amoureux d’Oscar Wilde. Le public et les applaudissements étaient en tout cas au rendez-vous le 11 janvier dernier. Attention : La dernière représentation aura lieu le 18 janvier de 18h à 20h. Toutefois, la pièce sera rejouée le 8 février à 20h30 à la salle des Maristes (Saint-Paul, Lyon 5ème) au profit d’une association d’enfants autistes, ainsi que le dimanche 16 février à 17h30 à l’Envol créatif 285, à Vaugneray.
Info : Théâtre Instant T, 35 rue Imbert Colomès, Lyon 1er (métro Croix-Paquet). Réservations au 04 78 39 45 83. www.theatreinstantt.com