Première circonscription
Logiquement, Thierry Braillard ne devait pas avoir de mal à battre le sortant Michel Havard. La gauche parlementaire a totalisé 50,5% des voix au premier tour. Reste à savoir comment vont se comporter les électeurs de Philippe Meirieu. Après une campagne très dure, qui a vu Gérard Collomb s’en prendre à maintes reprises au candidat écologistes, celui-ci n’a appelé que du bout des lèvres à « battre la droite ». « Je suppose que ni lui (Braillard, ndlr), ni le Maire de Lyon ne souhaitent le soutien d’un ’khmer vert’, ’apparatchik’, ’arriviste et opportuniste sans convictions’ », a-t-il maugréé, amer, le soir du premier tour.
Deuxième circonscription
Le suspense n’est pas vraiment à son comble dans cet ancien bastion de la droite lyonnaise. Le sortant socialiste Pierre-Alain Muet a amélioré son score de 2007 de 8,5 points et arrive cette année largement en tête. Il devrait être réélu dans un fauteuil.
Troisième circonscription
La situation est quasi identique dans la troisième ou Jean-Louis Touraine augmente son score de 2007 même de 12 points. Également largement en tête au premier tour, il ne devrait pas avoir de mal à retrouver son casier au palais Bourbon.
Quatrième circonscription
Basculera ? Basculera pas ? L’impensable semblait à porter de bulletin de vote pour le PS qui n’a jamais réussi à en placer une dans cette circo très ancrée à droite. Et voilà qu’Anne Brugnera talonne l’ancienne maire du 6ème Dominique Nachury. Tout dépendra des électeurs du Front national (9,76%) et des abstentionnistes du premier tour.
Cinquième circonscription
Le patron de l’UMP dans le Rhône Philippe Cochet fait moins bien qu’il y a 5 ans lorsqu’il est passé au premier tour. Avec 47,78% des voix contre 28,55% pour son concurrent socialiste Jacky Darne, il ne devrait toutefois pas avoir trop de mal à retrouver son siège.
Sixième circonscription
Avec 42,53% des suffrages Pascale Crozon réalise le meilleur score d’un candidat de gauche depuis longtemps. Ce qui ne laisse pas beaucoup d’espoir à la jeune Emmanuelle Haziza (UMP) qui est à son coup d’essai.
Septième circonscription
Hélène Geoffroy ne devrait pas avoir beaucoup de mal à succéder à son ancien mentor Jean-Jack Queyranne. Avec 40,42% des suffrages, elle arrive largement en tête devant l’UMP Yann Compan.
Huitième circonscription
Passé au premier tour en 2007, Patrice Verchère a été contraint cette fois-ci à un deuxième round par Sheila Mc Carron. Avec 48,02% pour le sortant, ça sent quand même un peu le KO debout pour sa concurrente socialiste.
Neuvième circonscription
Un autre sortant UMP qui découvre les joies du second tour. Le maire de Villefranche Bernard Perrut a perdu 18 points entre 2007 et 2012. Il peut toutefois espérer un bon report des voix du FN (17,70%) et du centriste Frédéric Miguet (10,98%) pour retrouver son fauteuil. Ce ne sera donc pas encore le tour de l’écologiste Vincent Meyer qui défend les couleurs de la gauche.
Dixième circonscription
Christophe Guilloteau (UMP) perd 7 points et Florence Perrin (PS) en gagne 8, mais pas suffisamment pour arracher cette circonscription rurale, solidement ancrée à droite où le FN obtient 15,13%.
Onzième circonscription
Après avoir connu une guerre fratricide à droite entre le sortant Raymond Durand (Nouveau centre) et son successeur Georges Fenech, la onzième est le théâtre de la seule confrontation UMP-FN au second tour. La candidate frontiste Agnès Henry obtient 18,84% des mais mais accuse un retard de plus de 10 points sur l’ex juge.
Douzième circonscription
L’ancien maire UMP d’Oullins Michel Terrot qui a frôlé l’élection au premier tour en 2007, devra batailler un peu plus dur cette année pour se défaire de Joëlle Sechaud (PS). Avec 12,12% pour le FN et 5,10% pour le centriste Cyrille Isaac-Sibille, il devrait toutefois avoir suffisamment de voix pour remporter. Même si sa ville d’Oullins a basculé à gauche à la présidentielle.
Treizième circonscription
La gauche n’y a été élue dans le passé qu’à la faveur de triangulaires. Il n’y en a pas cette année, le frontiste André Pozzi ayant raté le coche avec 17,81% des voix mais seulement 10,08% des inscrits (il en faut 12,5 pour pouvoir se maintenir). Le sortant Philippe Meunier arrive largement en tête avec 41,01% des voix et devrait passer sans encombre.
Quatorzième circonscription
Le bastion du PCF tombera dans l’escarcelle du PS. Le maire de Feyzin, qui a réussi à évincer sa collègue vénissiane Michèle Picard, y est opposé à la frontiste Sandrine Ligout.