Endettement quasi inexistant, taux d’imposition parmi les plus faibles de France, dynamique démographique forte, tous les indicateurs sont au vert, et pourtant, les banques commencent à faire la fine bouche quand il s’agit d’avancer de la trésorerie à la mairie villeurbannaise. « L’accès au crédit est très difficile », reconnaît Jean-Paul Bret, le maire de la ville.
La dette villeurbannaise s’élève à 3,6 millions d’euros, cent fois moins que celle de Lyon. Si la mairie sollicite les banques, ce n’est donc pas faute d’argent, mais simplement pour disposer d’une ligne de trésorerie, afin de pouvoir honorer ses engagements (salaires etc.) au mois le mois. « Tout est remboursé à la fin de l’année », précise l’adjoint.
Pas de quoi rassurer les banques. Sur les 8 établissement contactés, pour un montant total de 20 millions d’euros de disponibilités, seule 3 ont répondu. Le compte n’y est donc pas. « La situation est tout à fait inédite », commente Jean-Paul Bret.
Un budget social
Le budget voté par le Conseil municipal s’élève à 170 434 008 euros, en hausse de 3,5% comparé à l’exercice 2011. 33,1 millions d’euros seront consacrés à l’investissement, notamment dans les domaines de l’éducation (9,4 millions) et de la petite enfance, « afin d’accompagner l’augmentation démographique » de la deuxième commune du Rhône (+ 10,6% d’habitants entre 2000 et 2008).
7 groupes scolaires seront ainsi rénovés ou agrandis, et 52 nouvelles places de crèches créées. Mais la ville compte également réhabiliter 3 résidences pour personnes âgées, et créer de nouveaux espaces verts, à l’instar de la promenade de la gare (6500 m²) dans le quartier Grandclément.
Par ailleurs, la subvention au Centre communal d’action sociale (CCAS) augmente de 17,9% (3,72 millions d’euros) afin d’« intervenir dans les interstices de l’État providence, dans un contexte de morosité économique et sociale », selon la mairie.
Sur le plan fiscal, Villeurbanne est « la ville française où la taxe foncière est la plus basse et se classe deuxième pour la taxe d’habitation », se réjouit le maire que promet que « les taux de fiscalité resteront inchangés jusqu’à la fin du mandat. »
La majorité municipale et les Verts ont voté pour le budget.