Le feu couve au service propreté du Grand Lyon. Les éboueurs s’opposent à un appel d’offres qui réserve l’intégralité de Lyon et Villeurbanne à des prestataires privés, ne laissant au service public que les communes périphériques.
« Nous avons mis trois ans à optimiser nos rondes, grâce aux GPS installés dans les camions », s’insurge Djamel Mohamed, secrétaire général de la CGT propreté. « Si nous perdons Lyon et Villeurbanne, ce sera le privé qui en profitera alors que nous devons tout recommencer. »
Une réorganisation derrière laquelle le syndicat voit poindre la privatisation complète du service. « A Gerland, en 1 km on ramasse 1 tonne d’ordures. A Lissieu, pour le même résultat, il faut faire 10 km. En 2017 (date de la prochaine renégociation, ndlr), ils vont nous dire qu’on est trop cher et tout donner au privé », redoute Djamel Mohamed.
Des craintes réfutées par le Grand Lyon, qui rappelle que les entreprises privées ont déjà en charge la moitié du territoire communautaire. « On ne privatise pas, on réorganise », souligne Thierry Philip, vice-président à la propreté. Un redécoupage nécessaire, selon lui, pour ne pas avantager les prestataires actuels, lors de l’appel d’offres à venir.
Des propos qui ne rassurent pas les éboueurs. Réunis mardi matin en assemblée générale, les agents du centre de Gerland se sont dits à l’unanimité favorables à une grève. Une détermination qui leur a valu d’être convoqués mercredi à 10h par le président du Grand Lyon.