Au plus fort de la mobilisation, le cortège s’étendait sur plus de 3 km, la tête étant déjà arrivée place Bellecour, alors que la queue du défilé était encore au point de départ à la Manufacture des tabacs. Pour expliquer cette mobilisation, les représentants syndicaux mettent en avant une véritable « prise de conscience individuelle » chez les salariés. Ils estiment que la question des retraites a perdu son côté abstrait depuis que le gouvernement a décidé le report de l’âge légal de départ.
Les récentes révélations sur les indemnités et avantages de certains ministres ont fait le reste. « Retraite ministre : 20 000 euros, retraite smicard après 42, 44, 46 ans de travail : 900 euros » pouvait-on lire sur une pancarte. « Avec les cadences qu’on nous impose, les opérateurs sont cassés », raconte Hervé Dalphin, délégué du personnel chez Renault Trucks, cité par Lyon Capitale. « Mais le gouvernement nous dit qu’il faudra qu’un médecin reconnaisse 20% d’incapacité pour partir à la retraite. En gros, il faudra qu’il nous manque un bras pour arrêter de travailler ! »
La première étape de mobilisation passée, les syndicats annoncent déjà un rendez-vous pour septembre. En attendant, la CGT Rhône appelle à un rassemblement devant la préfecture le 13 juillet, jour de la présentation devant le conseil des ministres du texte sur la réforme des retraites.