« Depuis ce jour de 1944, chaque 24 août symbolise à la fois le bonheur de ceux qui ont été libérés mais aussi la douleur des familles de déportés qui ont vu leurs derniers espoirs s’effondrer, » déclare, non sans emphase, Bruno Permezel, Président de l’association des rescapés de Montluc. Avant de poursuivre : « d’autre ont pu savourer un ultime bonheur, mourir dans les bras de leurs proches. »
Souvenirs émus pour les rescapés mais également devoir de mémoire afin d’empêcher que l’horreur ne se reproduise. Jean Lévy, président de l’association des fils et filles des déportés juifs de France, n’a ainsi pu s’empêcher de mettre en garde contre « ceux qui veulent faire revivre les idéologies néfastes » et de prier pour que les jeunes gens présents « entendent la voix de la vérité et comprennent que la démocratie a un prix. »
Un message bien reçu par la secrétaire d’État à la Santé Nora Berra. Cette dernière souhaite faire de Montluc un haut lieu de la mémoire nationale. Dans cet espace restauré et entièrement dédié à la promotion de la mémoire, les élèves pourront, espère-t-elle : « faire l’expérience de cet enseignement douloureux, mais nécessaire. »