Le Relais, un réseau de 18 entreprises d’insertion, créé il y a 25 ans, est une émanation du réseau Emmaüs. Les 1500 à 2000 tonnes de vêtements collectés tous les ans en France, font vivre 1100 salariés à qui l’association offre l’insertion professionnelle.
Les vêtements collectés à Lyon seront transportés, puis triés à Chalon sur Saône, l’association ne disposant pas de local en région lyonnaise. Les mieux conservés (et plus mode) seront revendus dans des friperies françaises, les moins chics mais intacts envoyés au Burkina Faso, au Sénégal et au Madagascar, où Le Relais dispose d’antennes et emploie 300 personnes.
Les vêtements abimés ne seront pas jetés non plus, ils serviront à fabriquer des chiffons ou seront recyclés en isolants. Simplement, le recyclage fait perdre de l’argent à l’association, alors qu’elle en gagne avec la revente des fripes réutilisables. « Sur 100 kilos collectés, 60 kilos doivent être revendables, sinon on perd de l’argent », calcule Pierre Duponchel, le président du Relais, venu à Lyon pour le lancement de l’opération.
Le 20 juin, une grande braderie installée place des Docteurs Charles et Christophe Mérieux, clôtura la quinzaine, que Pierre Duponchel souhaite voir pérennisée. "On aimerait bien que les containers restent", confie-t-il. La décision revient à la Mairie de Lyon, seule compétente en matière d’occupation de la voirie. Puis, l’association cherche un local en région lyonnaise pour pouvoir trier sur place et créer d’autres emplois.
En attendant, le Grand Lyon lance un appel aux associations, pour équiper ses déchetteries de bacs de collecte de textiles. Leur mise en place est prévue pour début 2010.
