« Aux États-Unis, 80% des mariages sont organisés par des wedding planners, en France seulement environ 15%, mais ça augmente », indique Laurianne Ripé (photo), la jeune femme qui a mis en place la formation à l’école Peyrefitte.
Il y a cinq ans, cette Drômoise d’origine est tombée dedans un peu par hasard. « Ma maitrise en sciences de l’éducation en poche, je me destinais à l’enseignement », se souvient-elle. Alors qu’elle doit entrer à l’IUFM, Laurianne décide de prendre une année sabbatique. Elle enchaîne alors les petits boulots pour chercher sa voie, puis finit par se mettre à son compte en créant l’agence PresQue Mariés. « Petite, j’organisais déjà les boums de mes amis », se souvient-elle. Une sorte de vocation, donc.
Mais la fibre enseignante n’est pas éteinte pour autant. A peine un an plus tard, elle répond à l’annonce de l’International Success Institut. Cette école parisienne, spécialisée dans les métiers de la mode et du conseil en image, souhaite mettre en place une formation de wedding planner et cherche une formatrice. « J’ai toujours aimé transmettre », explique la jeune femme qui intègre alors l’établissement, tout en gardant son agence de mariages.
Entre Lyon et Paris
Revenue dans sa région natale depuis 2012, Laurianne Ripé partage désormais sa vie entre Lyon et Paris. Un choix utile. « Beaucoup de couples de jeunes Rhônalpins travaillent à Paris mais souhaitent se marier chez eux », explique la jeune femme qui peut alors les faire profiter de sa double implantation. Sans oublier que « les dernières tendances arrivent souvent d’abord à Paris ». Histoire de rester à la page.
A Lyon, Laurianne fait la connaissance de Jacqueline Peyrefitte, fondatrice et directrice de l’école d’esthétique à qui elle propose de créer également à Lyon une formation d’organisation de mariages. La directrice finit par accepter et donne carte blanche à le jeune Drômoise. « Pour définir le contenu, je me suis appuyé sur les retours de mes élèves parisiens », explique celle-ci.
Pour certains modules comme les techniques de vente, le droit du travail, la création d’entreprise ou encore le conseil en image, Laurianne a recours aux professeurs de l’école Peyrefitte. Pour d’autres elle fait intervenir les prestataires de service avec lesquels elle a l’habitude de travailler. Car le réseau est le nerf de la guerre dans ce métier. « Ma force, c’est mon carnet d’adresses », confirme la jeune femme. Depuis ses débuts, elle a su s’entourer d’une « bonne centaine » de partenaires : traiteurs, lieux de réception, créateurs de robes et de bijoux, coiffeurs, maquilleurs, décorateurs, fleuristes, photographes, DJs, magiciens etc.
Formation expresse
D’une durée de deux mois, la formation de l’école Peyrefitte alterne cours magistraux et travaux pratiques. « Dès le début, je donne à mes élèves un cas d’étude réel d’un couple dont j’ai organisé le mariage », explique la formatrice. Aux élèves de contacter alors les bons prestataires pour définir une solution adaptée. « On attend d’elles un projet original », précise Laurianne. « Car les clients sont très exigeants. Ils nous mettent entre les mains le plus beau jour de leur vie. »
La formation ne requérant aucun diplôme particulier, la sélection se fait sur entretien. « Ce qui est important c’est que les candidates aient une bonne représentation du métier, pas une image trop idyllique », précise la formatrice. Car l’organisation de mariage est avant tout un métier de gestionnaire. Une sophrologue intervient même dans le cursus afin d’apprendre aux élèves à garder la bonne distance vis-à-vis de leur clients. « Nous ne sommes pas leur bonne copine », prévient Laurianne.
Le coût de la formation, 2990 euros, peut paraître élevé, mais correspond peu ou prou au prix d’une prestation haut de gamme d’un wedding planner. Elle peut donc être vite rentabilisée, à condition que les futures professionnelles parviennent à faire leur trou. « Beaucoup raccrochent lors de leur première année d’activité », regrette la jeune femme, qui promet toutefois un coup de pouce aux meilleures élèves : « J’ai envie de proposer aux filles qui m’interpellent de venir travailler avec moi. »