Les données du match étaient simples pour l’OL : quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, il fallait gagner, tout donner. Ainsi le premier centre intervenait au bout de 40 secondes de jeu mais n’était pas encore dangereux. Cependant, sur cette semi-action, Källström dans la surface sautait et se réceptionnait mal en retombant : il restait au sol, visiblement touché à la cheville. Claude Puel le remplaçait par Ederson (8’). Sous une pluie battante, Lyon dominait et marquait ce début de match de son empreinte physique.
Lisandro, particulièrement motivé, prenait sa chance dès qu’il le pouvait (3’ 12’). Pjanic profitait d’une petite erreur d’appréciation de M. Lannoy pour frapper un coup franc puissant, dans le mur Monégasque (13’). Le bosniaque allait bénéficier du même type d’erreur pour cette fois ouvrir le score d’une magnifique reprise de volée (légèrement contrée par Toulalan), après un corner de Bastos remisé de la tête par Cris (1-0, 27’). Nouvelle erreur car l’action du but est venue d’un corner imaginaire. Un but donc entaché d’une deuxième erreur de la part du seul arbitre français présent à la Coupe du Monde 2010 : ça promet.
Qu’importe les errements arbitraux, l’OL méritait clairement cet avantage au score. C’est lui qui faisait le jeu, dominant autant en possession de balle (58/42 à la mi-temps) qu’au nombre de tirs (9 contre 1 pour l’OL à la 36’). Une domination physique mais aussi technique, Pjanic et Ederson distribuant le jeu de façon rapide et précise entre les pieds de Bastos (côté droit) et de Lisandro (côté gauche). Le Brésilien, justement, touchait le poteau de Ruffier sur une frappe limpide depuis le côté droit après un cafouillage dans la surface de réparation (45’). Gomis, peu en réussite dans l’axe, attendait son heure. Il se mettait enfin à son avantage juste après le retour des vestiaires, profitant d’un excellent travail de Bastos et de Pjanic pour reprendre le ballon instantanément et doubler la mise (2-0, 48’).
Monaco n’existait véritablement qu’en contre avec Maazou et Pino, mais le sélectionné Réveillère et le non-sélectionné Cissokho contenaient la rapidité des hommes de la Principauté. Lloris se chargeait du reste, décisif face à Nênê (24’) et Maazou (42’ 59’). Ruffier aussi était exceptionnel : il sortait les têtes de Gomis (60’) et Lisandro (68’), à bout portant, mais aussi la magnifique frappe de Bastos sur coup franc (66’). Le gardien de l’ASM maintenait un maigre espoir que Licha Lopez allait anéantir en toute fin de match : servi plein axe par Ederson, l’Argentin allait au duel avec Ruffier et le contournait par la gauche avant de marquer dans les buts vides (3-0, 87’).
Gerland acclamait son chouchou argentin la minute suivante lorsqu’il sortait au profit de Bodmer, et fêtait comme il se doit la plus large victoire des Lyonnais à domicile cette saison. Lyon s’est emparé de la troisième place, un point devant Auxerre (4ème) et à un point de Lille (2ème). Tout se jouera donc lors de la dernière journée, contre Le Mans.